Adieu à une icône queer des eighties

Il faut croire que 2016 est vraiment une année pourrie pour les rock-stars androgynes. Après Bowie et Prince, voici que Pete Burns a quitté la scène. Selon son manager, l’artiste britannique a succombé à une crise cardiaque. Il avait 57 ans.

Né dans une famille juive de Liverpool (sa mère était une survivante de la Shoah), le jeune Pete avait commencé, au sein du groupe punk-rock Dead or Alive, par se faire remarquer avec son look provocant, mi-drag-queen mi-femme fatale. A l’époque, il assumait déjà son transgendérisme et sa bisexualité (bien que marié) jusqu’à la provocation. Il n’hésitait pas à monter sur scène à moitié nu, moulé dans un maillot de bain féminin une-pièce terriblement échancré.

Au milieu de la décennie 1980, le groupe avait changé radicalement de cap, et rencontré un succès commercial mondial avec «You Spin Me Round». Cet immense hit produit par Stock, Aitken et Waterman a marqué durablement les dancefloors. Les disques suivants un peu moins, voire pas du tout.

Dernier des vrais excentriques
Burns a continué sa carrière dans la foulée de son unique tube mondial, remixé ad nauseam, et évolué vers une plastique trash, résultat de quelque 300 opérations de chirurgie esthétique. Sa nouvelle condition de freak lui a encore valu quelques acclamations, ces dernières années, sur les plateaux télé et dans les reality shows.

Son contemporain, Boy George, a salué un des derniers «vrais excentriques».

Allez, on essuie cette larme et on danse sur «Lover Come Back To Me»:

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