L’église de la queerness au Whole Festival

Aujourd’hui, parlons de l’amitié gay-lesbienne. J’ai toujours été un pédé à gouines, depuis 6 ans toutes mes amies les plus proches sont lesbiennes. Et ma théorie en sortant du Whole de cette année: ces amitiés sont la pierre sur laquelle se bâtit l’église de la queerness.

Solitude au cœur de la foule

La première fois au Whole, j’étais seul. La deuxième, en petit groupe. Dans les deux cas, au milieu d’un festival censé nous ressembler, j’ai pris la vague d’une solitude terrible. Oui, j’écoute Barbara et je chéris les sentiments négatifs comme preuve d’humanité, mais quand la nuit hurle et que la foule danse, remonter la pente devient un sport de combat.

Être le rocher

Cette année, nous sommes deux. Nous formulons des intentions : “je veux être sobre”, “je ne veux pas mourir”, lui réponds-je. Alors je lui fais un petit bracelet de sobriété aux couleurs de la Palestine, et le lendemain midi, en se réveillant, elle prend de mes nouvelles après ma nuit sans sommeil. Je crois que la chaleur va me tuer, alors elle vient, on mange, et elle me veille pendant ma sieste, profitant de loin des boum boum qui reprennent. Je suis enfin en paix.

Manque de confiance et son antidote

B. est mon rocher auquel mes yeux se raccrochent quand tout se perd. Nous sommes la même personne : On projette une grande confiance en soi, mais entre nous, elle me demande si cet outfit est assez gouine, et je lui demande si elle est bien sûre que ce mec sublime me dévore des yeux ? Chronique de gens qui, en vrai, n’ont pas confiance. Et ce partage devient l’antidote.

Sortir vivant le lundi

Le Whole n’est pas un lieu où les gens sont moins brisés qu’ailleurs. C’est un exutoire infernal, un endroit où l’on se libère à fond en ayant l’assurance (ou presque) qu’on en sortira vivant le lundi. L’amitié gay-lesbienne est ce qui a permis cette sortie .

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