Visions du Réel

Envie d’ailleurs, d’émotions et de réflexion? Visions du Réel va vous en donner, cette année encore pour sa 56e édition, toujours au plus près des destins et des fractures de notre monde. Parmi les 154 œuvres à découvrir, l’équipe du festival nyonnais nous en souffle trois ayant des résonnances queer particulièrement prononcées.

L’un des plus intrigants, sans doute: Aurora, du Brésilien João Vieira Torres, où il est question de morts qui reviennent auprès des vivants, mais aussi du rapport à l’ancestralité, dans un contexte de violences patriarcales et coloniales, et de dérives religieuses. Coécrit avec Marcelo Caetano, le film est l’aboutissement d’une longue réflexion du cinéaste sur sa propre famille, en commençant par une grand-mère accoucheuse dans la région rurale du Sertão.

→ Séances le samedi 5 avril en présence du réalisateur (15h15) et le mardi 8 avril (10h30)

On reste dans une Amérique latine rurale avec Niñxs, de Kani Lapuerta. À Tepoztlán (Mexique), plus précisément. L’adolescente Karla y vit une révolution: sa transition. La caméra la suit pendant huit ans, jusqu’à l’âge adulte, dans une ambiance joyeuse, riche de souvenirs, d’amitiés et d’amour. «Pour moi, le plus important, c’est que le public puisse s’identifier avec elle à travers ces thèmes, plutôt qu’à travers le fait qu’elle soit trans ou pas», avait confié le réalisateur, lui-même trans, à Variety.
 
→ Séances le samedi 5 avril en présence du cinéaste (20h30) et le samedi 12 avril (18h30)

Devant un écran vert, un groupe d’enfants et d’adultes s’interrogent sur leur genre. Voilà le point de départ de Croma, de Manuel Abramovich. Le réalisateur argentin (son Pornomelancolia en 2023 avait été très remarqué) nous propose une expérience où chacun·e·x se voit donner l’occasion de réécrire le scénario de sa vie, libérée de toute normativité. À la clé, une réalité pétillante de désirs et de futurs possibles.

→ Séances le lundi 7 avril en présence du cinéaste (18h30), et le samedi 12 avril (18h30)