C’est à deux reprises ces dernières semaines que le populaire – et très catholique – hebdomadaire italien Famiglia Cristiana («Famille chrétienne») commentant l’ouverture du mariage espagnol aux personnes de même sexe, a rappelé que si ce type d’union restait impensable, d’autres solutions pourraient s’avérer acceptables. En particulier, le directeur de la publication, le Père Antonio Sciortino répondant aux courrier d’une lectrice lesbienne, s’est dit «ouvert à une reconnaissance des couples homosexuels, à l’instar du Pacs français». Or l’institution d’une forme de contrat de partenariat est précisément l’un des principaux objectifs du mouvement gay-lesbien italien
Un bon présage, pour la principale association LGBT du pays, Arcigay, qui a salué ces déclarations «qui tentent de construire des ponts, plutôt que des barrières.» «Nous sommes impatients, écrit le président de l’organisation Aurelio Mancuso, de tourner la page d’une époque où nous devons nous défendre quotidiennement des insultes de la hiérarchie catholique, et ouvrir le voie à un dialogue respectueux et serein.»
L’Italie est avec l’Irlande et la Grèce l’un des derniers pays d’Europe occidentale à n’offrir aucune forme de reconnaissance aux couples de même sexe.