Les Urbaines

Quatre spectacles aux résonnances queer à ne pas rater au milieu d’un programme foisonnant, cette année aux Urbaines. Le festival lausannois des pratiques artistiques singulières et des courants esthétiques de demain est, rappelons-le, entièrement gratuit!

The Way I Are, Luca Büchler

Déambulation chargée de fantasmes, le cruising peut se transformer en expression artistique. Tel est en tout cas le pari de Luca Büchler. Dans sa nouvelle installation/performance, The Way I Are, l’artiste alémanique utilise cette pratique évoquant la culture gaie des saunas et des parcs pour questionner le mouvement, dès lors qu’il est à la merci de l’observation par l’autre en toute subjectivité, entre réalité et fiction.
Installation scénographique, ouverte de vendredi à dimanche à l’Espace Arlaud. Performances de Luca Büchler le vendredi et le samedi à 20h.

Eunucos, Irmãs Brasil

Duo de Rio de Janeiro, Viní Ventania and Vitória Jovem, alias Irmãs Brasil (les soeurs Brésil) créent des rituels exprimant leur identité trans, ou travesti dans le contexte brésilien, au-delà du système oppressif hétéronormatif et colonial. Deux corps nus, deux corps libres qui dialoguent, se meuvent en miroir, divergent, chutent et se retrouvent, manifestant un désir foudroyant de vivre.

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Première européenne. Vendredi 22h15, samedi 20h45 et dimanche 18h30 à l’Arsenic.

Teya Logos

Côté live, on vous conseille Teya Logos, qui renverse les certitudes des scènes noise et club. Ses hurlements se greffent à une gamme d’éléments percussifs furieux, comprimant harsh noise, hardcore et budots, un genre originaire des Philippines qui allie tonalités aiguës caractéristiques et basses assourdissantes. Un un cri de rage et de ralliement aussi.

Dans le cadre de la soirée au Bourg, dans la nuit de vendredi à samedi.

True Blue (Rnd II), Thanos Frydas

Performance composée de deux danseureuses et d’un musicien, True Blue (Rnd II) aborde les frustrations découlant des relations intimes. Le chorégraphe Thanos Frydas intègre à son langage des références à une danse folklorique circulaire grecque à douze pas et aux lamentations rituelles, pour traduire notre désir de connexion, comme une ode au manque face à l’illusion de l’unité amoureuse.

Dans les locaux du futur Jumeaux Jazz Club (quartier du Flon), vendredi et samedi à 23h.