L’association gay-lesbienne neuchâteloise Homologay a lancé auprès de ses membres et sympathisants un sondage autour du thème «quel est l’avenir d’une association comme Homologay après l’acceptation du Partenariat Fédéral?» Si le comité de l’association s’interroge dans ces termes, c’est avant tout que l’organisation actuelle est au pied du mur: sans président depuis le début de l’année, et avec un comité aux deux tiers démissionnaire, le flambeau doit être repris en 2006 par au moins trois nouveaux volontaires. A cela s’ajoute l’exigence de trouver rapidement un nouveau local de réunion; celui utilisé actuellement (situé à Colombier, à quelques kilomètres de Neuchâtel), devant être libéré à la fin de l’année. Or ces nouveaux défis interviennent après l’acceptation de la Loi sur le partenariat ce printemps et, au niveau local, des activités qui en 2003 avaient abouti à l’adoption d’un Pacs cantonal, le troisième après Genève et Zurich.
Fondée en 1988, Homologay est l’une des plus anciennes associations gaies de Suisse romande. Autre association homosexuelle dans le canton, le Centre Femmes Marie-Junet de La Chaux-de-Fonds a fermé ses portes l’an dernier. Au lendemain de la victoire électorale, le questionnement sur la raison d’être des associations gay-lesbiennes reste donc de mise. La lutte pour les droits des personnes homosexuelles a-t-elle touché à son but principal – même si d’autres dossiers restent en suspens: discrimination, éducation, visibilité…? Ainsi tout récemment, l’association valaisanne Alpagai est redémarrée avec un comité entièrement nouveau, et un programme d’activité principalement axé sur la visibilité et la convivialité.
