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Des frites sur le dancefloor

Des frites sur le dancefloor
Ouvert en 1979 sous les arches de la gare de Charing Cross, le Heaven est une institution gay londonienne. Photo: Facebook/G-A-Y

Pour être autorisée à rouvrir la semaine prochaine en tant que «restaurant», la boîte de nuit londonienne Heaven, célèbre pour ses soirées G-A-Y, va servir des menus Macdo aux clubbers.

À Londres, où le confinement est allégé à partir de mercredi, certains établissements pourront enfin rouvrir leurs portes et servir de l’alcool jusqu’à 23h. Principale condition: que les drinks accompagnent un «repas substantiel», selon les directives gouvernementales. L’un des monuments de la scène gay locale, le Heaven, compte bien profiter de ces nouvelles règles… sans pour autant se mettre à la gastronomie. Il a conclu un «partenariat» avec le McDonald’s du coin de la rue pour ravitailler les clubbers. Ceux-ci seront invités à siroter sagement leur rhum-coca avec un Happy Meal, sur un dancefloor transformé en fast-food.

Évidemment, pas question de se remettre à danser, ni à socialiser sans entrave pour l’instant: seuls des groupes de six amis (selon le concept des «bulles de soutien») seront admis à chaque table.

Le club espère bien raviver son ambiance festive malgré ces consignes restrictives et la probable odeur de friture qui risque de flotter dans les locaux. Ainsi la mythique soirée G-A-Y sera de retour samedi prochain, avec en vedette Lucie Jones, ex-starlette de l’Eurovision. Dans le passé, G-A-Y a accueilli des grands noms comme Madonna, Lady Gaga, Kylie ou One Direction. «The Show Must Go On», résume le propriétaire, Jeremy Joseph.

Lieux LGBT en péril

Le site inews.co.uk rappelle que le maire de Londres, Sadiq Khan, a annoncé en septembre une aide d’urgence pour onze établissements LGBT menacés de faillite à cause de la fermeture prolongée (depuis mars pour certains). Ces entreprises «jouent un rôle vital pour le soutien de la communauté. Ils servent de havre de sécurité, où l’on peut se sentir à l’aise et libre d’être soi-même», avait-il déclaré.

De 2006 à 2017 – avant même la pandémie –, la capitale britannique avait déjà perdu près des deux-tiers de ses bars, pubs et boîtes LGBT.