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Une personne trans usurpe vos toilettes? Exigez 2500 dollars!

Un sénateur du Kentucky a élaboré un projet de loi qui obligerait les écoles à interdire aux étudiants trans d'utiliser les WC correspondant à leur nouveau genre. La question agite aussi les esprits au Royaume-Uni, cette semaine.

Politiciens, vous cherchez peut-être un sujet de société que vous pourriez empoigner avec vigueur afin d’impressionner vos électeurs. Dans le Kentucky, un membre du Sénat local, C.B. Embry, en a trouvé un. Il a décidé de lutter contre un fléau qui mine les établissements éducatifs de l’Etat: l’usurpation des toilettes par des étudiants trans. Le sénateur a déposé un projet de loi qui permettrait aux étudiants qui constatent la présence d’un intrus transgenre d’attaquer l’école en justice pour «tort psychologique et émotionnel» à hauteur de 2500 dollars (env. 2200 euros et autant de francs suisses).

Au cas où l’on n’aurait pas compris, la disposition est libellée comme suit:

«Les étudiants nés de sexe masculin n’utiliseront que les installations prévues pour les personnes de sexe masculin et les étudiantes nées de sexe féminin celles prévues pour les personnes de sexe féminin.»

Attention: C.B. Embry n’est pas transphobe, il est même très large d’esprit. Ces gens-là, a-t-il juré devant US News (repris par Queerty) «sont libres de vivre leur vie comme ils veulent». Mais de grâce, laissez nos enfants faire pipi tranquilles! D’ailleurs, ajoute l’excellent membre du Parti républicain, «J’ai moi-même une amie homosexuelle qui est d’accord qu’elle ne veut pas d’homme dans ses toilettes.»

«Let me piss in peace»

Keira James a décidé de se battre.
Keira James a décidé de se battre. (cliquer pour agrandir)
Laissez-moi pisser en paix, c’est précisément le slogan brandi par une jeune femme trans de Sheffield, au Royaume-Uni, cette semaine. Keira James, soutenue par une vingtaine de militants d’un syndicat, a manifesté devant son ancien lieu de travail, la compagnie d’assurance Aviva. Embauchée comme intérimaire, Keira a été remerciée le 15 janvier, quelques jours après avoir reçu un avertissement cinglant de son supérieur pour avoir utilisé les toilettes dames de son lieu de travail. «C’était terriblement embarrassant et ça m’a ramenée à toute l’angoisse de genre dont j’ai souffert pendant des années», a-t-elle raconté à «The Telegraph». Aviva a admis que sa politique de non-discrimination «n’avait pas été suivie dans ce cas» et qu’une enquête était en cours.