La pitoyable «pride» des ex-gays

Un mouvement en pleine déconfiture: c'est l'image qu'ont donné des pseudo-convertis à l'hétérosexualité, mercredi à Washington. Leur manifestation monstre a attiré moins de dix personnes.

On se tue à leur dire: les thérapies de conversion à l’hétérosexualité ne sont plus à la mode! Mais un collectif d’ex-gays n’en a fait qu’à sa tête. Et ils se sont tapés la honte avec une «Ex-gay Pride» devant la Cour suprême des Etats-Unis, à Washington, mercredi. Sur le millier de personnes attendues, et annoncées tambour battant, l’événement en a rassemblé moins de dix, relève Queerty.com. Pas lourd, pour revendiquer des «droits égaux» et la fin de l’«hétérophobie» ou encore pour dénoncer la persécution par les «groupes LGBT radicaux» – quelques-unes des revendications des organisateurs. Arborant des sourires crispés sur l’esplanade déserte, ces derniers ont tout de même lancé des «Hip hip hip hourrah pour les ex-gays!» Pour Christopher Doyle, l’un des initiateurs de l’événement, l’échec cuisant de la manif est une preuve de plus «que l’homofascisme et l’endoctrinement des médias» privent les ex-gays du droit à la parole.

Fiasco général
Cette pathétique tentative de mobilisation était censée être le point culminant d’un «Mois des ex-gays» prévu pour juillet, qui s’est avéré un méga-fiasco, tout comme le «Mois de la fierté hétéro» annoncé sur les réseaux sociaux.

Ce gros coup de mou intervient alors que les organisations prônant la guérison de l’homosexualité, jadis florissantes, sont en pleine déconfiture. Exodus International, notamment, a mis la clé sous la porte en juin. Plusieurs leaders de ce mouvement, et d’autres officines du même ordre, ont publiquement fait leur mea culpa, reconnaissant la dangerosité des thérapies de conversion, ainsi que leur totale inefficacité. En outre, l’an dernier, la Californie a légiféré pour interdire aux psychologues de «rectifier» l’orientation sexuelle des mineurs – une disposition qui fait l’objet d’un recours, actuellement entre les mains des juges de la Cour suprême.