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Haut les masques

Impossible d’avoir manqué la promo mastodonte pour le nouveau Daft Punk. Comme d’autres avancent masqués, le duo parisien ne laisse pas tomber le casque.

Attendus comme le messie, Daft Punk revient ce mois-ci avec «Random Access Memories», soit huit ans après son dernier album studio. La promo déployée – véritable machine de guerre – en a agacé plus d’un. Mais le duo versaillais reste impassible, le temps ne semble pas avoir d’emprise sur lui. Et pour cause, depuis leurs débuts, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont fait le choix d’avancer casqués.

Non, on ne verra pas les musiciens verser une larme lors de la remise d’un quelconque award pour l’ensemble de leur carrière, encore moins succomber aux sirènes du jeunisme dans les pages d’un magazine people ou paparazzés à la plage. Derrière leurs casques, ils font ce qui leur plaît. Evidemment, comme ils l’ont montré dans le teaser du morceau «Get Lucky» de 1 minute 40 projeté lors du festival Coachella en Californie, ils maintiennent leur fashionabilité à niveau: comeback oblige, le duo est habillé de pied en cape par Hedi Slimane sous l’égide de Saint Laurent. Et comme il se doit, ça scintille de partout. Niveau accessoires, Daft Punk a opté pour Pharrel Williams dans le rôle de la pétasse bling au micro (que ses fans nous pardonnent, nous l’aimons aussi beaucoup) et Nile Rogers, ex-leader du mythique groupe disco Chic. Et hop, le tour marketing est joué.

Superstars anonymes
S’imaginer que le combo electro est pionnier en matière de port de casque ou de masque est faux. Le Fantôme de l’Opéra, les Kiss, Alice Cooper, le rappeur britannique MF Doom, Gorillaz ou le duo suédois electro The Knife, tous s’inscrivent dans la même lignée de ces musiciens refusant d’offrir leur âme aux médias. Même principe que les super-héros, leur uniforme de superstar sur scène leur assure l’anonymat à la ville. Pour la plupart d’entre eux, l’argument est de mettre l’accent sur la musique, comme l’expliquait récemment Olof Dreijer de The Knife au site musical Pitchfork : «Nous avons commencé à nous déguiser pour la sortie européenne de «Deep Cuts» en 2003. Les gens commençaient à me reconnaître dans la rue en Suède et j’avais horreur de ça. Nous avons alors pensé qu’en se déguisant, l’attention se concentrerait sur la musique». Avatar, marionnette ou personnage de cartoon, les pop-stars masquées échappent ainsi au star-system, visant à glorifier les artistes avant de les flanquer dans la case des «has-been». Derrières leurs casques, les Daft Punk ne sont donc pas prêts de tomber du haut de leur pyramide disco, la mission electro continue.

2 thoughts on “Haut les masques

  1. c’est vrai que ça doit être terriblement lourd à porter. Pas le casque: le fait d’être Versaillais

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