Lausanne
#Danse

Le cerveau mou de l’existence

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sam 11 mai, 13:00
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ven 26 avril, 23:00
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Thierry Henry fait bander les hooligans

Après un but de l'attaquant, les forums des fans d'Arsenal ont été submergés par des déclarations d'amour gay. Le signe d'une révolution en marche dans le foot, estime un commentateur britannique.

«Pour lui, je deviendrais gay». Cette déclaration d’amour et des centaines d’autres sur le même modèle se sont répandues comme une trainée de poudre, mardi soir sur les forums de fans de foot anglais et sur leurs comptes Twitter. Une vraie épidémie, qui s’est déclenchée après un but du club londonien d’Arsenal. L’objet de cette vague d’affection aussi subite qu’homoérotique? le joueur français Thierry Henry, provisoirement de retour dans l’équipe, qui venait de marquer contre Leeds.

Sûr, l’ex-champion du monde de 34 ans est plutôt sexy. Le phénomène n’en est pas moins surprenant venant de fans de foot plus enclins à gueuler des insultes homophobes qu’à virer leur cuti. Mais il est révélateur, selon un journaliste du «Guardian». Paul Flynn voit dans cette tendance du «Go Gay For» un lien avec l’habitude désormais établie des tendres embrassades et baisers goulus entre joueurs après un goal. Ces démonstrations ont contaminé les tribunes, selon lui.

Don’t Ask Don’t Tell
Jusqu’ici, seule les monstres du show-business pouvaient se targuer d’avoir des fans hétéros prêts à coucher avec eux: c’était le cas, notamment, pour les ambigus John Lennon ou Morrissey, note Paul Flynn. Récemment, le chanteur Robbie Williams se disait d’ailleurs disposé à fricoter avec Brad Pitt, «gratis», ajoutait-il. En revanche, dans le monde impitoyable du foot, le «Go Gay For» est une découverte. Mieux: elle a tout d’une révolution. «Le relatif anonymat d’internet, qui d’ordinaire encourage les dérapages verbaux, a permis ici quelque chose de plutôt réjouissant, écrit Flynn. Derrières les avatars, une nouvelle ouverture s’est faite jour.» Pour l’auteur de l’article, c’est un signe que les instances du foot pro seraient bien inspirées de méditer. Ces derniers demeurent, de fait, arc-boutés sur une politique de Don’t Ask Don’t Tell vis-à-vis des joueurs gay – près de 15 ans après le suicide de l’unique joueur ayant jamais fait son coming out dans le championnat anglais. Un certain Justin Fashanu.