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Des joueurs bi dans une équipe gay? Tricheurs!

Un feuilleton juridique illustrant un cas de discrimination à l'envers a agité le petit monde du sport gay aux Etats-Unis. L'affaire vient de se résoudre par le versement d'indemnités à trois joueurs de softball bisexuels.

Vous pensiez que les gays étaient systématiquement discriminés sur les terrains de sport? Une drôle de litige, qui vient de connaître son épilogue aux Etats-Unis, montre que parfois, ce sont les gays qui discriminent. L’affaire a pour cadre une compétitions de softball, variante du baseball très populaire dans les événements de sport amateur gay. A Seattle, en 2008, une équipe était arrivée deuxième lors d’un tournoi. Sauf que le team était apparu assez suspect aux yeux des organisateurs, la North American Gay Amateur Athletic Alliance (NAGAAA), pour que cinq joueurs soient convoqués. Dopage? Pots-de-vin? Pas du tout: les sportifs avaient été soumis à un interrogatoire sur leur sexualité et leur vie privée. Les pontes n’avaient pas tardé à rendre leur verdict. Selon eux, trois hommes étaient bisexuels. L’équipe avait donc «triché» en embauchant trois joueurs non gays, au lieu des deux autorisés par le règlement de la NAGAAA.

Le trio a contesté la décision devant la justice, qui a mis plus de trois ans pour instruire cette affaire de discrimination et d’intrusion dans la vie privée peu banale, raconte le site du «Wall Street Journal». Le cas devait être jugé le mois prochain. Mais en dernière minute, les plaignants ont décidé d’abandonner les poursuites contre le versement d’indemnités (dont le montant n’a pas été communiqué) par la NAGAA.

«Promouvoir les compétitions gay»
Entre-temps, la fédération a revu sa copie. Son règlement précise désormais que les bi et les transgenre ne sont pas concernés par le quota de joueurs non gays. Un juge a toutefois considéré que la NAGAAA avait le droit de limiter le nombre de joueurs straight comme un moyen de «promouvoir les sports de compétition gay». Une décision qui a fait pousser un soupir de soulagement à la fédération sportive. «Il est important que nous puissions défendre notre droit à maintenir cette identité», a déclaré un de ses responsables.