Des voisins gay qui plombent les prix de l’immobilier
Une enquête sur l'urbanisme constate que l'arrivée de couples de même sexe dans certaines banlieues américaines fait chuter la valeur des maisons.
Pourquoi les couples de même sexe sont-ils la hantise des milieux chrétiens américains? Pas parce qu’ils incarnent la décadence et l’extinction prochaine de l’humanité, mais plutôt parce qu’ils font perdre de la valeur aux maisons de leurs voisins! Selon le «Journal of Urban Economics» cité par le site du quotidien canadien «Vancouver Sun» (via), l’arrivée de couples gay et lesbiens dans les zones résidentielles conservatrices fait chuter le prix des propriétés de 1%. Le même type de phénomène a déjà été mis en évidence pour les familles noires débarquant dans certains lotissements uniformément blancs.
«Les couples de même sexe en cohabitation sont très visibles pour leurs voisins, et peuvent donc avoir un effet sur les prix que les gens sont prêts à payer pour emménager ou prêts à concéder pour déménager», précise la chercheuse américaine qui a dirigé l’étude. Reste à faire entrer le loup gay dans la bergerie, ce qui n’est apparemment pas une mince affaire aux Etats-Unis. De fait, 20% des gays et lesbiennes se disent victimes de discrimination sur les prix de l’immobilier, selon une autre étude, menée il y a deux ans.
Ailleurs, un signe de prospérité
Cela étant, la situation est inverse pour les communautés dites «libérales», précise la chercheuse. Quand ces quartiers accueillent davantage de ménages homos, leur cote grimpe. La présence de cette population est, dans ce cas, perçue comme un signe de «prospérité économique, d’innovation et de créativité».