Les incontournables de Playa del Inglés
150 lieux estampillés gay-friendly à Playa de Inglés: mais par où commencer? Notre sélection, forcément subjective, des lieux les plus surprenants, folkloriques ou paradisiaques de la station...
La Bulle
Un bar très sympathique au décor pop rafraîchissant, enfin! Dès l’heure de l’apéro, le poste d’observation idéal sur le catwalk du Yumbo.
CC Yumbo, rez-de-chaussée. www.labullegc.com
Construction bar
Grand classique du Yumbo, ce bar au public hétéroclite ne désemplit pas dès 23h. Comme son nom et son décor foutraque l’indiquent, c’est un véritable chantier. Mais où des ouvriers, passablement alcoolisés, finiraient à la backroom avec la salopette aux chevilles.
CC Yumbo, rez-de-chaussée. www.constructionbar.es
Plage numéro 7
Ah, le rendez-vous des gays avec l’Atlantique! Et il se mérite: on doit marcher un bon quart d’heure dans les dunes pour l’atteindre. Arrivé sur place, on trouve une cahute vendant des boissons, avec des chaises longues à louer. Pour ce qui est de la baignade, on risque d’être déçu. A cause de méchants rouleaux, l’accès à l’océan est souvent interdit par un drapeau rouge, qui flotte non loin de l’omniprésent rainbow flag. On se consolera en reluquant ses voisins, moulés dans des slips audacieux. Ou pas, puisque le naturisme est ici possible, comme en de nombreux autres endroits.
Café Wien
Tom of Finland chez Madame de Pompadour: une large terrasse où, dès 17h, débarquent des barbus musculeux de retour de la plage. Ils sirotent leur café dans des tasses de porcelaine ornées de petites roses, accompagné de tranches monumentales de sahnenkuchen. Non sans avoir, au préalable, visité la petite boutique de dessous masculins située juste à côté.
CC Cita, 1er étage. www.cafe-wien.org
Cafè Duo
«Ici, on vit comme dans un film. Le monde extérieur n’existe plus.» Deux ans que le Tessinois Massimiliano et le Zurichois Markus ont repris Café Duo. Avec la tchatche du premier et le savoir-faire culinaire du second,ils n’ont pas mis longtemps à se tailler une solide réputation d’artistes du petit-déj’ et du brunch «qualité suisse», à déguster au bord d’une piscine, à deux pas du Yumbo. Pour ces deux pros de la restauration, le plus important, ici, c’est l’absence de stress et le plaisir de voir les clients revenir d’une saison à l’autre. «C’est simple, les gens voient quand tu fais quelque chose avec cœur.»
Alfereces Provisonales, Edificio Teror. Page Facebook du café Duo
Basement
Si l’adjectif «sleazy» ne vous dit rien, prenez donc une entrée d’un jour dans ce petit lotissement de bungalows tenu par des Anglais, vous comprendrez vite la signification du vocable. Tous en jockstrap (ou à poil, tous piercings dehors) autour de la piscine arrosée de dance music criarde. Les hamburgers grésillent juste à côté de la backroom, où tous les fantasmes sont exaucés dans un déluge de lubrifiant.
Avenue E.E.U.U. (en face de l’entrée sud du Yumbo). www.basementstudiosgc.co.uk
Chaps
Mick est l’un de ces Anglais rustiques et polyvalents qui font la communauté anglaise de «Playa». Avec son humour à froid, il raconte avoir quitté son déprimant Yorkshire natal pour la lumière des Canaries. «Je vis avec autant d’argent qu’en Angleterre, mais avec une qualité de vie sans comparaison. Je regrette juste de ne pas avoir fait le grand saut il y a 20 ou 30 ans», confie-t-il. Après des petits boulots dans divers établissements, Mick gère maintenant le Chaps,un bar populaire dont la backroom surréaliste consiste en un authentique pub british.
CC Cita, Sous-Sol. www.chaps-grancanaria.com
Let Me Take U
Il ne faut pas attendre d’en avoir ras-le-bol de la plage pour entreprendre une petite excursion dans les montagnes de l’intérieur de l’île. Ces dernières offrent des paysages et des panoramas tout simplement sublimes. Ce tout nouveau café-lounge avec petite restauration, tenu par un couple gay grec et canarien, est un excellent point de départ ou de chute, dans un des plus beaux villages de la région, perché à 1000m d’altitude.
Tejeda, à 90 minutes de car (numéro 18) de Maspalomas/Playa del Inglés. http://letmetakeu.com
Pepe Chiringo
L’Espagne vous manque, au milieu de cette enclave eurobalnéaire? Passez donc à ce fast-food typiquement canarien. Bruyant et bordélique à souhait, on se croirait dans un restoroute au Brésil ou au Venezuela. Les écrans qui diffusent du r’n’b hispanique ou du foot vous rappellent que vous n’êtes pas dans un lieu gay. Même si vous n’êtes pas la seule perdida à contempler votre assiette de papas fritas noyées dans le fromage fondu et le ketchup.
A l’angle des avenues Tirajana et Francia.
Y aller
Signe que les Canaries restent peu prisées des francophones, les vols low-cost sont rares. Genève a ainsi perdu sa liaison easyJet hebdomadaire avec Las Palmas il y a deux ans, déplacée à Bâle-Mulhouse. Avec un peu de chance on décolle de l’aéroport franco-suisse pour une soixantaine de francs (ou une cinquantaine d’euros). L’aller simple, faut pas exagérer quand même. De l’Euroairport partent également d’autres vols directs (4 heures environ), un peu plus chers, avec AirBerlin ou TuiFly.
L’alternative depuis la Suisse ou la France: une escale à Madrid ou Barcelone, avec Spanair, Air Europa ou Iberia. Ou, pour les plus malins (et les moins pressés), il est possible de voler vers Madrid, Barcelone, Malaga ou Séville en low-cost et de continuer avec une autre compagnie à bas coût espagnole (souvent pour une trentaine d’euros l’aller simple). Mais les correspondances n’étant pas assurées, il vaut mieux prévoir un temps de connexion prolongé.