«PREOS» va de l’avant
En dépit des rumeurs et de l’article pessimiste paru dans 360°, l’organisation des «Journées romandes contre le rejet lié à l’orientation sexuelle et l’identité de genre» (PREOS) se précise. L’événement se tiendra l’an prochain à Lausanne.
La publication par le gouvernement vaudois d’un rapport mitigé sur la nécessité d’assises contre l’homophobie similaires à celles qui s’étaient déroulées à Genève ne semblait, a priori, présager rien de bon. Or la situation est loin d’être aussi noire, rectifient les organisateurs. Le Conseiller d’Etat Philippe Leuba leur a précisé que «la porte restait ouverte» pour obtenir le soutien de l’exécutif vaudois, voire l’attribution d’une aide financière. Il faudra pour cela convaincre les autorités grâce à un dossier précisant les thèmes et le programme des Journées. Selon Yves de Matteis, membre du groupe PREOS, les perspectives sont réjouissantes: «Un membre de l’administration a même été désigné comme personne de contact pour assurer le suivi du dossier.» Par ailleurs, l’exécutif de la Ville de Lausanne est disposé à figurer in corpore dans le comité de soutien et a donné son accord de principe pour un appui financier.
Le groupe PREOS travaille activement à l’organisation de ces journées depuis plus d’une année. Afin de maximiser les chances que des mesures soient prises rapidement, la réflexion sur les problèmes que rencontrent les jeunes gays, lesbiennes, bi et transexuel·le-s doit selon les organisateurs avoir lieu en amont des journées. «Nous avons constitué des groupes composés de personnes issues d’horizons divers afin de réfléchir aux solutions qui pourraient être mises en place, et ce dans différents domaines telles que l’école, la santé ou la religion. Celles-ci n’ont des chances de fonctionner que si elles sont concertées et tiennent compte des contraintes du terrain, telles que les expriment tant les professionnels que les associations directement concernés», explique Stéphane André, coordinateur du groupe PREOS.
Le groupe réunit ainsi non seulement les associations LGBT, mais est en contact étroit avec des associations actives dans le domaine des droits humains, avec des enseignants, des syndicats des services publics, des représentants de diverses religions, des experts issus de différentes disciplines. Si les premières Journées PREOS, qui auront lieu en 2011, se concentreront sur les mesures à mettre en place auprès des jeunes, la question du monde du travail pourrait être à l’ordre du jour des deuxièmes journées, selon Jean-Paul Guisan, également membre du groupe.
Plus d’informations sur PREOS
http://sites.google.com/site/preo2011