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«Ma double vie»: Un défi à l’intolérance

27 jeunes adultes et adolescentrs de la troupe du Théâtrochamp mettent en scène la diversité sexuelle dans une pièce originale, issue d'une réflexion collective sur l'homosexualité et le coming-out. A voir à Genève, dès le 16 novembre.

Anouchka, la metteuse en scène, encourage les membres de la troupe à grands renforts de «Allez, fais plus dans la féminité!», «Toi, joue davantage les stéréotypes!» Masculin, féminin, homo, hétéro, c’est la matière première sur laquelle planchent depuis plusieurs mois une petite trentaine de comédiennes et comédiens entre 12 et 18 ans qui interprètent Ma double vie, la dernière création du Théâtrochamp, mise en scène par Anouchka Chenevard-Sommaruga.
La pièce plonge dans un de ces moments critiques de l’adolescence, où des jeunes se retrouvent entre eux, se révélant à eux-mêmes en découvrant leurs différences. En l’occurrence, c’est un groupe de filles qui participe à un camp de judo; non loin de là, les garçons suivent un camp d’astronomie. Rencontres, rires, et découvertes se succèdent dans un récit vif et intense, entrecoupé de scènes de danse et de chant. Et lorsque la rumeur se répand sur une fille, perçue comme «différente, bizarre…», les autres peinent à trouver les mots: «Elle est comme un cube, quoi!» s’exclame l’une d’entre elles. Une exclamation qui mènera à un coming out inattendu…

Témoignages
Produit du travail d’écriture collectif mené par les jeunes et la scénariste Stéphane Mitchell, l’aventure de Ma double vie a débuté il y a plusieurs mois déjà, par des lectures et des rencontres avec de jeunes homos dans les associations LGBT genevoises. Un moment marquant pour Lorraine, bientôt 16 ans: «Pour me mettre dans la peau de la personne, je me suis inspirée des témoignages que j’ai entendus. Au départ, je ne m’étais pas rendu compte que ça pouvait être aussi difficile à vivre.» Et lorsqu’elle interprète des scènes de tendresse, c’est sans aucune peur d’être «soupçonnée» par ses camarades ou sa famille… et même, avec une certaine fierté. Elle suppose que c’est une liberté que n’auraient pas eue les garçons de la troupe: «Ils n’ont pas le droit d’être tendres entre eux, constate-t-elle, alors que les filles si.»
Plus qu’un texte, les jeunes comédiens ont investi une cause, dont ils se font déjà les avocats auprès de parents et de grands-parents parfois un peu déconcertés. «Ils pensaient que ça ferait comme de la pub pour les homosexuels», explique par exemple l’une des jeunes en haussant les épaules. Parfaitement encadré par une équipe de professionnels enthousiastes et attentifs – bien loin du sempiternel spectacle de fin d’année – Ma double vie promet ainsi d’être un moment théâtral fort, mais aussi, en rassemblant homos et hétéros, jeunes et adultes, autour d’une même émotion, un extraordinaire moyen de rompre le silence.

Ma double vie, par le Théâtrochamp.
Du 16.11 au 2.12 à la Salle communale de Chêne-Bougeries (GE). Représentations mardi, vendredi et samedi à 20h, et dimanche à 17h.
Réservations 022 349 49 82.
Petite restauration sur place.

> Pendant la durée de la pièce, l’exposition «Enlevez les étiquettes» sera visible dans les locaux de la Salle communale.