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La Neuchâtel gay en quête de relève

Ce mois de novembre 2005 s’avère critique pour les gays et les lesbiennes neuchâtelois: un groupe de jeune gays apparaît tandis qu’Homologay, digne représentante des homos neuchâtelois depuis 1988, se prononce sur une éventuelle dissolution.

Existant de manière informelle depuis le début de l’année, «Happy Gays» est porté par Alain, 19 ans et un petit groupe de trois amis. Composé de très jeunes hommes, le groupe ne se veut pas exclusif: «On n’a pas fixé de limite d’âge. En même temps, on recrute parmi les amis, garçons et filles, et les relations. On a beaucoup de succès grâce à notre site web qui est devenu assez populaire. Maintenant, il faut aussi s’intégrer dans les écoles du secondaire, ne serait-ce qu’en mettant des affiches et des brochures, ça serait pas mal..» Forts de buts modestes dans le domaine du coming out et de la convivialité, les «Happy Gays» n’excluent pas de se joindre à d’autres activités et combats à l’avenir «…si on a les ressources et les personnes motivées pour». Autour d’Alain, le comité d’Homologay: Alex et Rachel, accompagnés par Claude, l’ancien président. Tous écoutent avec attention. «Ici à Neuchâtel, avoue Claude, j’ai l’impression que l’homosexualité est un acquis, qu’il n’y avait peut-être pas besoin d’un “milieu” – et en même temps, je suis surpris de voir se créer un groupe de jeunes.»

Même si Homologay continue de proposer quantité d’activités militantes et festives, dont un stand très populaire à la Fête des vendanges – «rond-point des gays et des lesbiennes» – l’association est à la recherche urgente d’un nouveau souffle. «Déjà dans la période qui a suivi la Gay Pride de 2002, on a eu une diminution des membres. Comme si la manifestation avait apporté un terme à la lutte. Avec le Pacs fédéral accepté, je crois qu’il va se produire la même chose.» Alex: «Pour l’assemblée du 25 novembre, on compte sur un électrochoc. Nous sommes deux au comité et derrière, 4 à 5 personnes qui s’investissent – guère plus.» Rachel poursuit «…est-ce que ça vaut le coup de maintenir toute cette structure pour une dizaine de personnes?»

Où sont les femmes?
Homologay n’a pas, par exemple, réussi à faire venir les lesbiennes de la région, ce que regrette Rachel: «Elles viennent peu, soi-disant parce qu’il n’y aurait que des hommes… Des jours exclusifs pour les femmes? Personnellement, je n’aime pas ce qui est ghetto. Mais c’est peut-être pour cela que ça ne marche pas.» Autre raison invoquée pour l’essoufflement d’Homologay, l’isolement de son local en périphérie de Neuchâtel. De toute façon, son bail arrive à terme. Si l’association continue, elle espère une réinstallation à la Case-à-Chocs. Un projet qui pourrait contribuer à sortir Homologay de son statut de repoussoir auprès des jeunes gays. «C’est pas pour vous faire du tort… mais moi, lors mon coming out, j’avais pas vraiment envie de rentrer à Homologay, raconte Alain un peu gêné. Chez nous, il y avait l’idée qu’Homologay, c’est des gens plutôt âgés.» Et la diversité, le mélange? «Oui bien sûr, répond Alain, mais il y a une barrière entre les adolescents et ceux qui sont entrés dans la vie active. Une différence de besoins et d’envies.» Et si les jeunes reprenaient Homologay «clés en main», propose Claude? Alain réfléchit «La question que je me pose, c’est si on arrive à se mettre ensemble, est-ce qu’on arriverait à dépasser l’image négative?» Claude: «Le nom peut changer… le logo peut changer… le site peut changer… Vous pouvez tout bouleverser!… et bien sûr nous autres les dinosaures, on sera là pour donner le coup de main!»