Une si brève éclaircie…
La scène LGBTQ+ n'est pas épargnée par les nouvelles mesures sanitaires prises en Suisse romande et à Berne, où le festival Queersicht tombe à l'eau.
Moins de six mois après la fin du semi-confinement du printemps, la chape de plomb du Covid retombe sur la scène communautaire un peu partout en Suisse. Vaud et Genève, qui ont déjà fermé leurs clubs, ont décidé une limitation des heures d’ouverture des établissements publics (jusqu’à minuit et 23h, respectivement). Ils gardent – pour l’instant – la plupart lieux de divertissement, de culture et de rencontres ouverts sous conditions strictes. À Lausanne, par exemple, le Sauna Pink Beach et le Trafick rappellent sur leur site que le port du masque est obligatoire pour tous les déplacements à l’intérieur du club. Du côté de Genève, par contre, les Bains de l’Est ont annoncé qu’ils suspendaient leur activité dès ce lundi.
D’autres cantons comme le Valais, Jura et Berne vont plus loin. Ce dernier a décidé de fermer ses clubs, bars, musées, théâtres et cinémas dès aujourd’hui. À l’instar des fitness et salons érotiques, les saunas gay de la capitale garderont également portes closes, ceci au moins jusqu’au 20 novembre.
Autre conséquence: Queersicht, plus ancien festival du film LGBTQ+ de Suisse, doit renoncer à son édition 2020, à seulement deux semaines du coup d’envoi de cette 24e édition. L’équipe l’a annoncé hier sur son compte Instagram.
La plupart des soirées ont été annulées ou reportées à Bâle et à Zurich. L’emblématique Heaven, comme d’autres clubs de la métropole alémanique, a choisi de fermer ses portes cette semaine, estimant que les restrictions imposées par les autorités n’étaient plus viables.