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«C’est un devoir de dénoncer tous les cas d’agressions»

«C’est un devoir de dénoncer tous les cas d’agressions»
Vincenzo a posé pour la campagne contre les crimes de haine de la Pride de Zurich, cette année: «J'ai été passé à tabac cinq fois, mais je continue à vivre ouvertement comme gay».

Cible de multiples attaques physiques et verbales, un coiffeur de Lucerne a vu sa plainte aboutir pour la première fois. Il témoigne dans Zentralplus de la difficulté – et de la nécessité – de ne pas se résigner.

Figure de la communauté gay lucernoise, Vincenzo «Vinci» d’Adamo, a été victime de nombreuses agressions, et même de cinq passages à tabac qui l’ont envoyé à l’hôpital. Au cours de sa vie, le coiffeur de 40 ans a déposé «probablement 15 à 20 plaintes…. non, bien plus!» Des démarches auprès de la police effectuées jusque là en pure perte. «C’est comme une gifle à chaque fois. Comme si l’homophobie n’existait pas», a-t-il confié au site d’information locale Zentralplus.

La plus récente de ces agressions remonte au début de l’année. Des insultes et des menaces de mort dans un supermarché, émanant du même individu qui s’en était pris à lui dans une brocante, quelques mois plus tôt. Cette fois, l’épisode avait été raconté dans la presse, et lui avait attiré de nombreux messages de sympathie. À la suite de cela, il avait prêté son visage à la campagne de lutte contre l’homophobie de la Pride de Zurich.

Et, comme par hasard, l’enquête a abouti pour la première fois. Pour Vinci, c’est déjà une petite victoire de connaître le nom de son agresseur, même s’il sait que la procédure actuelle n’ira guère plus loin, faute de preuves. Car l’accusé nie toute menace. Tout juste admet-il avoir craché aux pieds du quadragénaire parce qu’il l’aurait «regardé d’une manière bizarre».

«Cela m’a montré qu’à l’avenir nous devrions amener les gays à dénoncer tous les cas d’agression», dit le coiffeur, avant de se reprendre: «Non, nous le devons.»

Situation «classique»

Roman Heggli, directeur de Pink Cross, parle d’une situation «classique» de «témoignage contre témoignage». «En cas d’attaque, très peu de gens pensent à prendre les coordonnées des personnes qui ont assisté à l’incident, afin qu’elles puissent être appelées ultérieurement comme témoins», conseille-t-il.