«5% des enfants s’avéreront plus tard être gais ou lesbiennes.»
A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, les associations nationales LGBT écrivent aux directions cantonales de l’instruction publique pour leur demander de porter attention à cette composante de la population scolaire.
« Aujourd’hui encore, les enfants et les jeunes concernés continuent d’être laissés seuls avec leurs peurs: peurs de la réaction des camarades, des parents, de l’école. Les chercheurs ont eu beau constater un taux de suicide 4 fois plus élevé chez les gais et les lesbiennes qui grandissent en Suisse, les acteurs et les responsables de l’éducation et des écoles n’ont jusqu’à présent pas jugé utile de se pencher sur le problème. » PINK CROSS, (Organisation suisse des gais), LOS (Organisation suisse des lesbiennes) et FELS (Association des parents et d’ami-e-s de gais et de lesbiennes) demandent «que les enseignant-e-s gais et lesbiennes puissent jouer leur rôle de modèle pour les enfants et les jeunes qui leur sont confiés sans en redouter les conséquences» et «que les écoles soient tenues de fournir des informations sur l’orientation sexuelle, adaptées à l’âge des enfants ». Dans les résultats de son enquête sur l’homophobie rendus publics à l’occasion de cette journée, l’association Dialogai indique que l’action en milieu scolaire est l’action prioritaire à mettre en place dans le cadre du futur Observatoire de l’Homophobie. « Il est indéniable que la lutte contre l’homophobie commence dés l’école dont le but est l’éducation à la citoyenneté et donc à la vie en société.» Le 17 mai, jour anniversaire de la décision de l’Organisation mondiale de la santé de rayer l’homosexualité de la liste des maladies, est devenu la Journée internationale contre l’homophobie organisée dans plus de 50 pays. PINK CROSS, LOS et FELS, ainsi que d’autres associations LGBT suisses, ont demandé au Conseil fédéral de préparer la reconnaissance officielle de cette journée par la Suisse.