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Parfum de chantage au sein du diocèse

Parfum de chantage au sein du diocèse
La cathédrale Saint Nicolas de Fribourg, Photo CC BY-SA 3.0

Relayées à grand fracas par le «Tages-Anzeiger», les révélations d'un prêtre se disant victime de harcèlement homosexuel se dégonflent.

Le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg passe un drôle d’après-Noël. Il est secoué par la lettre d’un prêtre: quatorze pages reprises par la presse alémanique en fin de semaine dernière, où le père M. accuse un de ses collègues, le père F., de harcèlement sexuel, alors qu’il était stagiaire âgé d’une trentaine d’années, puis vicaire à Vevey (VD), entre 2008 et 2011. Le «Tages-Anzeiger» évoque par ailleurs la mise en cause de F. dans une affaire de mœurs remontant à 2001, impliquant un mineur de 17 ans.

D’autres hommes d’Église sont aussi dénoncés au nom de «relations incompatibles avec la prêtrise» – autrement dit d’homosexualité – parmi eux l’évêque-auxiliaire Alain de Raemy, dont le quotidien zurichois avance qu’il est pressenti comme futur évêque de Coire. Une enquête interne a été confiée à un avocat «non catholique», à la demande de Mgr Morerod.

Revenant en détails sur l’affaire, «La Liberté» détaille les griefs portés par le père M.: «climat homoérotique» à la cure, hébergement suspect d’un jeune toxicomane, caresses déplacées, discussions et propositions grivoises… «Tout n’est que sous-entendus et affabulations», réagit le principal mis en cause, le père F. «Rendez-vous compte! Il accuse un prêtre d’avoir dormi en slip dans la chambre avec lui, lors d’un pèlerinage à Einsiedeln, ce qui l’aurait choqué.» Quant à l’affaire de 2001, F. assure qu’elle est close. «Il ne s’est rien passé entre ce garçon et moi», dit-il au portail catholique Cath.ch.

Embrouilles
Le quotidien fribourgeois met en avant les plaintes dont le prêtre accusateur fait lui-même l’objet. Selon l’évêque, Charles Morerod, le curé M. a multiplié les conflits dans les paroisses successives où il a été placé à travers la Suisse romande. En cause, son comportement «autoritaire et colérique», une tendance confirmée par des fidèles de sa paroisse actuelle, dans le canton de Neuchâtel. Pour couronner le tout, M. est lui-même soupçonné d’entretenir une relation «incompatible avec la prêtrise», en l’occurrence avec une «cousine» qui a donné naissance à un enfant.

C’est alors qu’il était confronté aux récriminations de sa hiérarchie et qu’il se voyait proposer de partir suivre une formation au Canada que M. aurait menacé de déballer «certains éléments» aux médias, explique Mgr Morerod, qui parle de «chantage». «Je suis triste et blessé de constater que mon évêque m’accable au lieu de me soutenir», réplique l’intéressé, interrogé par «La Liberté», qui assure suivre les exhortations du pape François sur la nécessité de «rompre le silence».