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Les «amibes» contre-attaquent

Les «amibes» contre-attaquent

29 représentants des associations LGBT romande déposent une plainte pénale contre les jeunes UDC valaisans, suite à la diffusion d’un tract qui fustigeait l’homosexualité comme une régression pour l’humanité.

amibe.jpgPas question de se laisser faire, après l’ultime provocation mise à feu il y a deux mois par les Jeunes UDC du Valais romand. Le groupe avait profité de la Journée mondiale contre l’homophobie, le 17 mai dernier, pour diffuser un communiqué de presse assorti d’un tract, faisant le parallèle entre l’homosexualité et une régression fantasmée de l’humanité vers… l’amibe. Les jeunes idéologues du parti, que l’on ne savait pourtant pas portés sur l’évolutionnisme, y invoquaient pieusement le «droit naturel et chrétien», tout en fustigeant la «banalisation de la déviance». Le manifeste avait été soutenu par la section cantonale du parti au nom de la liberté d’expression.

Pour 29 personnes, hommes et femmes originaires des différents cantons romands et représentants plusieurs des associations LGBT de la région, cette offensive ne doit pas rester sans réponse. «Profondément injuriées» par un texte qui «sape le combat pour que les jeunes gays et lesbiennes se sentent moins exclus de la société», elles ont ainsi décidé de déposer plainte auprès de l’Office des juges d’instruction du Bas Valais.

Par cette action pénale, les organisations faîtières gay et lesbienne Pink Cross et LOS, espèrent enfin voir étendre la loi antiraciste aux discriminations basées sur l’orientation sexuelle, un pas que la justice suisse ne s’est toujours pas décidée à franchir. Et ils ne cachent pas leur volonté de se battre jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.

Précédent genevois
Une contre-offensive, qui n’est pas tout à fait une première. En 2007, l’UDC genevoise avait été la cible d’une autre action, après s’être illustrée par une campagne d’affiches qui qualifiait les homosexuels d’«inféconds et aisés», invitant les électeurs à rejeter une disposition fiscale bénéficiant aux couples de même sexe partenariés. Mais la plainte avait alors été classée. La justice genevoise avait notamment considéré que ce texte discutable s’inscrivait dans le cadre d’une campagne de votations. Pour l’avocat des plaignants, MePhilippe Currat, ce n’est pas le cas cette fois: la salve des Jeunes UDC a été lâchée en dehors de tout débat politique.