Dieu hait aussi la Suisse!

Sur le modèle des cartes établies par les organisations gay, des fondamentalistes américains ont dressé une carte mondiale de la «colère de Dieu». La description de la Suisse est gratinée.
Vous avez peut-être découvert, le mois dernier, le classement de l’ILGA-Europe consacré aux protections institutionnelles des LGBT. La Suisse y figurait en pied de classement, avec l’Italie ou Chypre. Désespérant? Rassurez-vous: il existe sur le Net d’autres comparatifs consacrés aux LGBT à travers le monde. Comme celui de la Westboro Baptist Church (WBC), une secte fondamentaliste du Kansas obsédée par l’homosexualité. Son site GodHatesTheWorld.com singe les cartes des droits et des persécutions établies par les organisations LGBT.
Pauvre Jean Calvin!
Les Suisses ont adressé «un gros doigt d’honneur» au Tout-Puissant
L’auteur de la page reproche en outre aux Suisses d’avoir lancé une «initiative pour faire de leur pays un havre de paix pour les gays d’autres nations». Ah bon? Selon le prédicateur, ce mystérieux projet a certes échoué, mais il montre bien que la population «est plus attachée aux pédés qu’à Dieu». En faisant cela, les Suisses ont adressé «un gros doigt d’honneur» au Tout-Puissant. Conclusion en forme de menace: «Ça ne va pas aller bien pour vous, si vous essayez de promouvoir ce que le Seigneur appelle une abomination.»
Punitions
Dieu hait la Suisse, c’est un fait. Et le site de la WBC le prouve, avec une liste de punitions infligées par l’Eternel à ce petit peuple de mécréants. Au premier rang des «révélations de la colère de Dieu»: le «scandale de l’or nazi de 1996» qui permet aux «Juifs d’extorquer des milliards au gouvernement». Les autres désastres remontent à Mathusalem: avalanches meurtrières de 1950-1951, «guerres de religions» entre le XVI et le XVIIIe siècle, sans oublier le tremblement de terre de Bâle en 1356. Enfin, ce n’est rien à côté de ce qui nous attend dans l’Au-Delà.
Surnommée l’«Eglise de la haine», la Westboro Baptist Church s’est rendue célèbre au milieu des années 1990 en perturbant les obsèques de victimes du VIH, avec leurs placards bariolés «God Hates Fags». Dès les années 2000, c’était au tour des soldats américains tombés au Moyen-Orient, puis de célébrités, de recevoir l’hommage douteux de ces illuminés. Le groupe serait aujourd’hui en pleine déconfiture, bien qu’encore investi dans le trolling sur internet.
via Watson