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LHIVE: Les séropos s’organisent

Voilà dix ans qu’il n’existait plus en Suisse de structure rassemblant les PVA, les «personnes vivant avec». Pourtant, il reste de nombreux points où les discriminations dont elles sont victimes subsistent, voire s’aggravent… Autant de dossiers que s’apprête à traiter LHIVE, la nouvelle association qui regroupera bientôt les personnes séropositives en Suisse et dont Michèle Meyer est l’une des responsables.

Pourquoi créer une association nationale de personnes séropositives ? N’êtes vous pas représentées déjà par des organisations comme l’ASS, l’Aide suisse contre le Sida?
Michèle Meyer – L’ASS est face à un dilemme: Elle ne peut pas travailler sur la solidarité comme il le faudrait, du fait de son contrat de prestations avec l’Office fédéral de la santé publique dans le domaine de la prévention. Dans les cas individuels, les questions juridiques ou de soutien financier, par exemple, l’ASS offre des services très recommandés et satisfaisants. C’est différent pour le domaine du lobbying en faveur des personnes vivant avec VIH/Sida: L’ASS est de plus en plus axée sur le service et de moins en moins sur la politique sociale. En plus, leur personnel s’est professionnalisé et a perdu peu à peu le contact avec la majorité des personnes séropositives. On le voit dans le message de certaines de leurs campagnes, qui ont tendance à nous décrire, nous les PVA, comme très dangereux, très virulents. Pour moi, ces messages supportent la stigmatisation.

LHIVE n’est encore qu’un projet, comment envisagez-vous son fonctionnement?
– Ce sera une organisation disposant d’un secrétariat. Nous prenons actuellement des contacts pour assurer un financement privé, afin d’être indépendants le plus possible – même si nous sommes persuadés que nous travaillerons avec les institutions dans la domaine, l’ASS, l’Office de la Santé publique… Mais nous devons pouvoir assumer des positions que l’ASS, par exemple, ne prend pas ou ne peut pas prendre.

Que peut faire LHIVE pour la solidarité?
– Il nous faut certainement mettre en place des projets de lobbying. En plus de cela, nous avons le projet de créer un système de parrainage où des personnes nouvellement infectées pourraient être soutenues par des «vieux» ayant suivi une formation à cet effet. Il faut aussi trouver la solidarité entre nous, parce que l’on est en train de la perdre. Les «vieux» ont beaucoup à apprendre des «jeunes», et vice-versa.

Et pour renforcer la visibilité des PVA?
– C’est un grand problème. Il y a encore très peu d’entre nous qui sommes visibles en tant que PVA. A ce sujet, je remarque que les gens ne sont jamais accompagnés ou formés pour assumer cette visibilité, que ce soit dans leur entourage ou dans le grand public. Or, je suis persuadée que c’est la base de notre autonomisation.

Propos recueillis par A.G.

Plus d’informations sur la participation au projet LHIVE : www.lhive.ch