Les opposants à l’Europride se déchaînent

Alors que l’Europride débute officiellement ce weekend, les attaques des ultras familialistes redoublent de violence à l’encontre du festival LGBT européen.

A quelques jours des premiers événements de l’Europride, le parlement zurichois a été le théâtre de dérapages homophobes, lundi dernier. Un député de l’Union démocratique fédérale (évangéliques ultraconservateurs) s’est emporté contre le soutien des pouvoirs publics à un événement qualifié de «danger pour la santé… au même titre que l’alcool ou la nicotine», a rapporté le quotidien Tages Anzeiger. «Dieu permet de se libérer de l’homosexualité», a conclu l’un des représentants du parti, Michael Welz, devant les membres consternés de l’assemblée. La réaction ne s’est pas fait attendre. Le député libéral-radical Hans Peter Portmann, a réuni les présidents des huit autres partis (UDC compris) pour condamner l’interpellation comme «révoltante, discriminatoire et contraire à la Constitution».

Lettres d’insulte
Parallèlement, un groupuscule proche des milieux évangéliques tente de torpiller l’événement depuis un an. Après avoir lancé une pétition qui aurait reçu 5400 signatures, «Familienlobby» a entrepris une campagne de pressions en direction des partenaires institutionnels et commerciaux de l’événement, parmi lesquels les offices du tourisme et les CFF. Ceux-ci ont été bombardés de cartes postales et de lettres au ton insultant, certaines faisant l’éloge des ravages du sida. Les organisateurs de l’Europride ont annoncé leur intention de déposer plainte contre les initiateurs de la campagne.

L’Europride, qui débute ce weekend, sera émaillée d’événements culturels, sportifs et politiques et festifs. Le festival culminera le 6 juin prochain avec une grande parade et une fête populaire, pour lesquels 50 000 personnes sont attendues de toute l’Europe. Le coup d’envoi en sera donné par nouvelle maire de la ville, Corine Mauch. Ouvertement lesbienne, elle a pris ses fonctions le 30 avril dernier.