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Santé nouvelle vague

Santé nouvelle vague

La récente enquête de Profa a démontré que les «femmes qui aiment les femmes» ont des besoins spécifiques en matière de santé et ne trouvent pas toujours leur compte dans l’offre actuelle.

Le milieu associatif a bien compris qu’en matière de santé l’adéquation entre offre et demande n’était pas toujours simple et, depuis quelques années, un nouveau souffle vient gonfler les voiles de la santé des femmes lesbiennes et bies. Un souffle qui se veut ludique, décomplexé et qui tend à rendre à nouveau les femmes actrices de leur bien-être. Car la santé se révèle être aussi une affaire communautaire.

L’idée de réappropriation de leur corps et de leur santé par les femmes ne date pourtant pas d’hier, puisque, déjà dans les années 70, le MLF et ses émules lancèrent des démarches telles que des auto-examens, des ateliers de prise de conscience de son corps, etc… De bonnes idées qui, au fil du temps et des changements inhérents aux milieux associatifs, s’étaient étiolées, la santé et même la santé sexuelle s’étant institutionnalisées. Mais le vent des années 2010 est déjanté et les initiatives fleurissent: brochures, vidéos, ateliers, l’imagination ne manque pas pour aborder seins, vagins, contrôle gynécologique, IST et autres avec simplicité. Florilège:

Réinventer la roue
Histoire de ne pas patauger dans la semoule chacun de son côté et de partager ses bonnes (ou moins bonnes) idées, des rencontres inter- associatives ont été organisées à Lyon grâce à l’association Frisse (femmes, réduction de risques et sexualité). Ainsi, pas moins d’une trentaine de personnes de France, Suisse et Belgique se sont retrouvées pour parler de santé, de risques et des solutions et des projets trouvés par chacune. Echanges, réflexions, partages loin de l’esprit de clocher et des «secrets industriels» qui permettent de faire naître de nouvelles dynamiques et d’aller de l’avant.

Dessine-moi une moule
A Lille, l’association LGBTIQ et Féministe J’en suis J’y reste, elle aussi préoccupée par la santé des femmes, a décidé de créer une brochure et du matériel de prévention autours des cancers féminins (utérus et sein). Plus le projet prend forme, plus l’idée d’illustrer elles-mêmes le document s’impose: «Les visuels «médicaux» sont un peu rébarbatifs, effrayants et ils n’étaient pas cohérents avec notre démarche féministe», relève Isabelle Sentis, l’une des instigatrices.

Ainsi, un atelier ouvert à toute femme le désirant se met en place. L’idée est simple, mais efficace: rassembler et fédérer des femmes autours d’un thème (les cancers) souvent tabou ou effrayant en découvrant la gravure. Les ateliers auront lieu 3 ans de suite dans différents lieux: le centre de l’association, un atelier d’artistes contemporaines et un centre féministe, Les Violettes. Isabelle poursuit: «Permettre aux femmes d’entrer en interaction à propos de sujets difficiles c’est aussi offrir un temps de bienveillance et d’entraide très dynamisant.».

La production de ces ateliers a donné le jour à 2 brochures, un album à colorier «Vulves à parer de couleurs », des badges, des culottes et une exposition. «On aime ou on n’aime pas, mais des gravures de vulves et de seins sont des objets interpellants et balader notre expo permet de donner envie aux gens d’innover autour de la santé», termine Isabelle. D’ailleurs, l’expo «O seins des amazones» est à découvrir à Genève du 12 octobre au 2 novembre dans les locaux de Lestime qui met également sur pied une journée santé. Destinée aux «lesbiennes, bies, trans et amies hétérosexuelles », elle sera en partie animée par Isabelle Sentis.

Au programme: un atelier créatif autour des archives militantes histoire de ne pas perdre les savoirs, de s’inspirer de ce qui a été fait tout en repétrissant les choses à la sauce actuelle. L’importance de la communication intergénérationnelle sera aussi évoquée à travers ces matériaux. L’atelier débouchera sur un moment d’échange prévention sur la santé et la présentation des nouveaux réseaux ainsi que du matériel d’information sur les cancers féminins.

5 règles d’or

1. Même si le spéculum tu n’affectionnes pas, chez ton gynéco régulièrement tu te rendras.
2. Ton intimité tu connaîtras et aux étrangetés attentives tu resteras.
3. Tes pratiques sexuelles ne regardent que toi, mais si à une bonne prise en charge médicale elles contribuent, à ton médecin tu en parleras.
4. Tes seins tu chouchouteras et pour ce faire tu palperas.
5. D’avoir une bonne estime de toi tu essayeras, car plus tu t’aimeras, mieux de toi soin tu prendras.