Des gays allemands en cuisine, non merci!
Salué par les gastronomes, un resto de campagne a dû fermer, faute de clients. Pour la presse locale, l'établissement a été victime de la xénophobie et de rumeurs persistantes sur ses tenanciers.
Les préjugés ont la vie dure sans l’arrière-pays thurgovien. Ainsi le «St.Galler Tagblatt» analyse la fermeture d’une table prometteuse de la campagne thurgovienne. Le Landhaus Hurnen avait ouvert il y a onze mois dans le village d’Eschlikon. L’adresse, gérée par deux associés dynamiques, avait été repérée par les gastronomes, note le quotidien, mais la clientèle s’est raréfiée au fil des mois.
Problème numéro 1: les deux restaurateurs étaient Allemands. «J’ai entendu de plusieurs personnes qu’en tant que Suisses ils ne visiteraient pas un resto tenu par deux Allemands. On ne peut rien faire contre ce type de mentalité», soupire le propriétaire. Mais il n’y avait pas que ça: dans le village, tout le monde semblait persuadé que les tenanciers formaient un couple. Apparemment de quoi couper l’appétit aux gens de la région. Daniel Bumann, un cuisinier vedette de la télé alémanique 3+, a consacré une émission au resto d’Eschlikon. Il a tenté d’y mettre les choses au clair. «Les gens pensaient qu’ils étaient gay. Dans l’émission, on a précisé que ce n’était pas le cas. C’est injuste que de telles rumeurs s’installent.»
C’est marant, dans votre article, on lit que c’est pas cool que les restorateurs aient été victimes de cette rumeur, mais pas un mot sur le fait que des clients desertent un resto parce que ces tenanciers sont gay. Et s’ils l’avaient été en effet, quel différence?
En effet, s’ils l’avaient vraiment été, apparemment il faut croire que ça aurait été plus acceptable que les clients désertent…
Quand je vais au resto, c’est pour bien manger et boire un bon vin. Pas pour aller dans le lit des patrons. Alors qu’ils soient gay ou pas, qu’est-ce que ça change ????
En ce moment, un vent d’homophobie souffle sur l’Europe (mariage gay en France). Tant pis, ce sera toute l’économie qui s’effondrera sous l’effet de cet apartheid. Moi, je n’irai jamais dans l’arrière-pays thurgovien.
Je trouve ça totalement déplorable. Pas uniquement le comportement de la clientèle, mais la réaction de ce M. Bumann, qui pense être juste en disant a la clientèle de ne pas s’inquiéter, pas de problème, ils ne sont pas gays ! Et s’ils étaient vraiment gays, comme le souligne Coline ? La solution ici ne serait pas d’annoncer leur hétérosexualité en étant rassurant-ce qui pousse a des comportements homophobes-, mais de faire comprendre aux gens que si ces cuisiniers sont gays, cela ne change en rien la qualité de leur établissement, hétéro ou gay nous sommes tous égaux.