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«Sang citoyen»

Les gays qui font la démarche de donner leur sang sont, le plus souvent, poliment remerciés et renvoyés chez eux – une expérience plutôt déconcertante, que relate le dernier «Dialogai Infos-Agenda»...

On y lit un entretien entre un candidat au don de sang qui confirme avoir eu des «rapports sexuels avec un ou plusieurs hommes depuis 1977» et un médecin hospitalier. Séronégatif et vivant en couple stable, le donneur assure n’avoir pris aucun risque. Malaise. Il demande alors si sa «bonne foi ne suffit pas, au même titre qu’un hétérosexuel». La réponse, sans appel: «Non.»
Tandis que les institutions se retranchent derrière la statistique – 11 à 12% de séropositifs parmi les gays, pour 0,2 à 0,5% dans la population générale – deux logiques s’affrontent: Principe de précaution du côté médical, contre un «principe de vexation» perçu par les gays. Pour ces derniers, ainsi que pour leurs soutiens politiques, la manœuvre est ardue. Manifestement, dénoncer la discrimination, comme l’a fait récemment Jack Lang en France, ne pèse pas lourd face à des autorités sanitaires qui marchent sur des œufs après les affaires de sang contaminé. C’est dans ces conditions que SOS Homophobie vient de lancer, en France également, une campagne de «don de sang citoyen» où les gays affirmant sur l’honneur ne pas avoir de «pratiques à risques» promettent de donner leur sang.
Autre espoir de déblocage, le Portugal, qui lance un nouveau système de dépistage sur les lots de sang, permettant enfin de lever l’exclusion et de considérer donneurs de sang homos et hétéros selon les mêmes critères. La science au secours de l’égalité?