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Vieille comme la rue? La prostitution hier et aujourd’hui

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2012, l’année des petits pas

De avancées pour les trans, les intersexes et les familles homoparentales: l'année qui s'achève aura livré son lot de bonnes surprises pour les LGBT suisses, mais aussi de nouveaux défis pour l'année qui débute. Petite récapitulation des moments marquants de 2012.

1er janvier. Michael Lauber entre en fonction comme chef du Ministère public de la Confédération. C’est la première personne ouvertement homosexuelle à accéder à un poste aussi élevé – et aussi exposé – dans la magistrature. Ce Bernois de 46 ans a fait taire les mauvaises langues qui le disaient «trop faible psychologiquement» pour cette fonction. Près d’un an plus tard, la «NZZ» loue un modèle de transparence et d’efficacité.

15 février. L’organisation suisse des gays Pink Cross fait sensation en nommant une femme trans coordinatrice de ses activités: la Neuchâteloise Alicia Parel. C’est un signe «d’engagement pour l’égalité et la diversité au sein du mouvement LGBT», explique Pink Cross.

Mars. Il est désormais possible de changer d’état civil sans passer par la stérilisation. Mis sous pression par le Conseil de l’Europe, Berne a, en catimini, mis à jour ses règlements quant au changement d’état-civil pour les trans. Désormais, les personnes qui suivent un traitement hormonal pourront demander à ce que, sur leurs papiers d’identité, leur genre soit mis au diapason de leur apparence.

Avril. La presse alémanique rapporte le licenciement d’une employée de l’Armée du Salut. «Faute professionnelle» de cette cadre dans un foyer pour handicapés: elle avait une relation avec une collaboratrice de l’institution. Le cas provoque la polémique… et suscite des condamnations pour homophobie. L’affaire (qui s’ajoute à des polémiques similaires dans d’autres pays) continue de coller aux basques de l’œuvre caritative alors qu’en décembre, les Salutistes décrochent un ticket pour l’Eurovision.

30 juin. Delémont accueille, pour la deuxième fois de son histoire, la Gay Pride de Suisse romande. Plusieurs milliers de gays, lesbiennes bi, trans et sympathisants défilent dans la capitale jurassienne dans la bonne humeur et sous un soleil de plomb. Ils étaient toutefois un peu moins nombreux qu’en 2003, ont constaté les organisateurs. En 2013, c’est Fribourg qui accueillera la parade.

2 juillet. Sept ans après Genève, Checkpoint ouvre enfin à Lausanne. Le centre propose tests et conseils sur le VIH et les autres IST à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

31 août. Enième victime de l’hécatombe de clubs gay-friendly à Kalvingrad, le K-36 ferme ses portes. Avant lui, le Milk Club, le Boudoir ou le Boys Club avaient également mis la clé sous la porte…

23 septembre. Trois candidats ouvertement LGBT, un socialiste, une Verte et un UDC, sont élus à l’exécutif de Bienne. La dixième ville de Suisse, avec ses 50’000 habitants, devient la première du pays avec une municipalité «à majorité» LGBT. L’orientation sexuelle des candidats, qui avaient d’emblée joué carte sur table, n’a nullement été abordée au cours de la campagne.

28 octobre. Le Parti démocrate-chrétien annonce triomphalement l’aboutissement de ses deux initiatives visant à réformer le statut fiscal des couples mariés. L’une d’elles propose, en douce, d’exclure toute future ouverture du mariage aux couples de même sexe. Les organisations gay et lesbiennes nationales promettent de combattre ce texte, si dans sa forme définitive qui doit être transmise au parlement en 2013, il contient toujours son passage sur «l’union durable réglementée par la loi d’un homme et d’une femme».

3 novembre. L’Eglise protestante vaudoise célébrera les partenariats enregistrés. Comme ses homologues d’Outre-Sarine, le Synode du plus grand canton romand a accepté la mesure, par ailleurs très contestée et précédemment refusée à Genève et Neuchâtel. La forme du rite qui sera proposé aux couples de même sexe vaudois reste à définir.

10 novembre. La Commission fédérale d’éthique rend son rapport sur les opérations d’assignation sexuelle visant les enfants intersexués. Elle estime que ces interventions doivent être bannies et les individus concernés mieux entourés sur les plans médical, social, mais aussi administratif. La balle est dans le camp du Conseil fédéral.

13 décembre. Après le Conseil des Etats en mars, le Conseil national donne son feu vert à l’adoption par les couples de même sexe au terme d’une séance houleuse où certains discours ont volé très bas. La Chambre du peuple, conformément au souhait du gouvernement, réduit la possibilité d’adopter à l’enfant du partenaire. Le compromis devra encore retourner au Conseil des Etats en 2013, avant d’aboutir à un projet de loi, que les ultraconservateurs promettent déjà de combattre via un référendum.