Michele Bachmann n’est plus Suisse. Bon débarras!

L'ex-candidate républicaine à la Maison blanche, connue pour son hostilité virulente à l'égard des gays et lesbiennes, n'aura été Suissesse que quelques jours, après qu'une polémique a éclaté aux Etats-Unis.

Dans une curieuse volte-face, l’égérie du Tea Party et de la droite fondamentaliste américaine a annoncé hier qu’elle renonçait à sa double nationalité suisse. «Je tiens à mettre les choses au point: je suis citoyenne américaine et fière de l’être, et je suis 100% dévouée à la Constitution des Etats-Unis», a fait savoir Michele Bachmann dans un communiqué publié sur son site. Elle a aussi prétendu être devenue suisse «automatiquement» en 1978, lorsqu’elle s’est mariée avec Marcus Bachmann. Pourtant, selon la presse helvétique, la politicienne a bien contacté l’Ambassade de Suisse afin d’obtenir la pleine citoyenneté, au mois de mars dernier, avec trois de ses cinq enfants. Une polémique a alors éclaté aux Etats-Unis: comment se fait-il que la représentante du Minnesota au Congrès ait caché ces démarches au moment de se présenter à l’investiture républicaine?

Illuminés
La famille Bachmann est originaire du canton de Thurgovie. Dans cette région catholique de Suisse orientale, ces cousins américains émigrés dans les années 1950 ont laissé le souvenir mitigé d’illuminés évangéliques. Marcus Bachmann, un prof de psychologie, est connu comme un promoteur enthousiaste des pseudo-thérapies de guérison de l’homosexualité. Il avait notamment qualifié les gays de «barbares» qui devaient être «disciplinés». Quant à son épouse, elle avait dérapé à plusieurs reprises au cours de sa campagne (qui s’est avéré un fiasco): traitant l’homosexualité de «désordre sexuel» ou d’«esclavage» pouvant mener à l’«anarchie».