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La Suisse rurale perd l’un de ses rendez-vous gay

Animer un lieu gay et lesbien au coeur d'une région périphérique, mission impossible? A Langenthal, en Haute-Argovie, l'aventure du Sonderbar a pris fin, faute de public.

«Avec quelques bénévoles, j’avais créé ce lieu dans l’espoir de créer une grande communauté autour de Langenthal.» Deux ans plus tard, Roger Ingold, déchante: ce jeune homme de 30 ans vient d’annoncer la fin du Sonderbar («le bar pas comme les autres»), un des seuls rendez-vous réguliers LGBT dans une région rurale, rapporte le «Langenthaler Tagblatt». C’est dans un restaurant de Langenthal, la «capitale» de Haute-Argovie, à mi-chemin entre Berne et Zurich, qu’il animait des soirées conviviales, tous les derniers mardis du mois. Mais ces derniers temps, trois à quatre personnes seulement répondaient à l’appel.

«Je pense que la scène homosexuelle se réunit à présent sur internet, via les médias sociaux. J’ai entendu que les lieux gays et lesbiens ferment aussi de plus en plus dans les grandes villes comme Londres», note Roger Ingold. Pour autant, le Sonderbar n’a pas été inutile. Ne serait-ce que pour montrer qu’il existe toujours dans la région une peur de vivre son homosexualité ou d’être «outé» – une hantise surtout perceptible chez les hommes. De fait les homos de la ville de 15’000 habitants étaient peu nombreux à prendre part au rendez-vous. Les visiteurs venaient plutôt des régions voisines. En revanche, il se félicite que de nombreux hétéros aient répondu à l’appel. «Je suis toujours d’avis que nous autres gays et lesbiennes devrions nous retrouver avec eux. Se cacher n’est pas une solution», conclut-il.

La Suisse romande résiste
Grâce à une tradition associative plus ancrée, les régions périphériques de Suisse romande offrent encore des lieux de rencontres gay et lesbiens. C’est le cas, notamment des groupes Juragai à Delémont (organisateur de la prochaine Gay Pride) et Alpagai à Sion, qui disposent de locaux, tandis qu’à Fribourg, les soirées dansantes «strictly hétéo-friendly» Yes, we queer! s’apprêtent à fêter leurs 3 ans.

One thought on “La Suisse rurale perd l’un de ses rendez-vous gay

  1. Bonjour
    J’anime un groupe en région agricole au Québec. Même constat. Nous planifions des rencontres et les personnes ne se présentent pas ou très peu y participe. Il semble que les sorties de groupe pour les gays (en sortant de la région) fonctionnent davantage. Il est probablement plus difficile de vivre ouvertement son homosexualité dans les petites villes et dans les villages. Il faut pourtant travailler à briser l’isolement.
    Il est cependant encourageant de voir que la participation augmente lorsqu’on jumelle une activité en invitant d’autres associations LGBT. Le repas de Noël du Club gay en agriculture du Québec a permis cette année la participation de 57 personnes. Je crois qu’en région, il faut constamment se réinventer pour arriver à susciter l’intérêt.
    Pour ce qui est des réseaux sociaux comme lieu de rendez-vous des homosexuels, je crois qu’il contribue à l’anonymat dans bien des cas, pour ne pas dire à un retour au placard. Des tas d’amis sur Facebook ne veut pas dire nécessairement qu’on entre en contact avec eux. Le risque est de perdre le sens communautaire à travers des relations virtuelles.

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