La drague gay aussi peut s’afficher
L'autorité néerlandaise de la publicité a rejeté les plaintes de personnes outrées par une pub vantant les mérites d'une application de rencontres homosexuelles.
C’est une défaite cuisante pour les homophobes et autres pères-la-pudeur néerlandais. Les publicités pour l’application de drague gay Squirt.org ne seront pas retirées de l’espace public, rapporte le site britannique PinkNews.
Placardés dans des lieux de fort passage, comme les gares d’Amsterdam, de Rotterdam ou d’Utrecht, ses visuels, qui représentent deux jeunes hommes torse nu, avaient donné lieu à plusieurs plaintes. «Les enfants ne devraient pas être confrontés à des termes comme «squirt» (gicler, en anglais) et «cruising» (draguer)», estimait l’une d’elles.
De bon goût
Le gendarme de la publicité néerlandais a cependant estimé que «les précautions nécessaires avaient été prises dans le cadre du bon goût et de la décence publique». En outre, les modèles ne sont pas photographiés dans une pose provocatrice ou qui suggère un acte sexuel, a ajouté l’autorité.
Le choix de Squirt.org, propriété d’un éditeur de magazines LGBT canadien, de s’afficher dans les lieux publics – comme certaines apps de rencontres coquines hétéro – a déjà déclenché des réactions violentes et des actes de vandalisme. Un autre visuel , trois bears enlacés, avait été banni des transports publics de Toronto, en septembre dernier. Selon la compagnie, la réclame risquait d’encourager les pendulaires à «commettre des actes illégaux»… en l’occurrence, à avoir des rapports sexuels dans les lieux publics.