Lausanne
#places à gagner

The Armed

mer 5 juin, 19:30
Genève
#Musique

Billie Bird

ven 26 avril, 20:30
Brigue

Regenbogenbombe!

sam 11 mai, 13:00
Lausanne

Happy Birthday, GT’s!

sam 27 avril, 19:00

Parlons peu, parlons bi

Hormis le B qui les désigne, on sait peu de chose des bis dans la communauté LG(B)TIQ. Pour sortir de l’ombre, le Groupe bi de 360 organise une conférence: «Un soupçon de liberté: la bisexualité décomplexée».

Bi: tout le monde pense savoir ce que ça veut dire sans pour autant en avoir vraiment une idée. Démonstration: le terme bisexualité désigne le fait d’être attiré par quelqu’un quel que soit son genre. Il s’agit donc de s’engager dans une histoire d’amour en espérant qu’elle durera toujours mais de ne pas préjuger du sexe de son prochain partenaire si l’idylle devait voler en éclats.

En fin de compte, on pourrait penser qu’être bisexuel c’est un peu être alternativement homo ou hétéro. Et bien non. Et voilà justement ce qu’aimeraient faire comprendre la communauté bi. Il semblerait que les humains monosexuels soient pris du besoin viscéral d’assigner leurs paires à une orientation sexuelle mono-genre et définitive. Difficile, dans ces conditions, de faire accepter aux amis ou à la famille une relation exclusive avec un homme puis une relation exclusive avec une femme. Au final, les bis se heurtent souvent à l’incompréhension et aux préjugés de leurs proches.

Mais pourquoi les bis sont-ils si méconnus? Parce que, selon leur partenaire, les regards extérieurs les assimilent soit au camp des homos soit à celui des hétéros. Et pour les bis ce type de schéma devient pénible.

… Et pourtant ils rament
L’assimilation tourne à l’ignorance tant au sein de la communauté LG(B)TIQ qu’auprès des hétérosexuels. D’autant qu’il est quasi impossible de se faire reconnaître en vivant caché. Victime d’un certain nombre de tabous, la bisexualité n’est pas toujours vue d’un bon oeil, lors de rencontres ou via des petites annonces, elle peut même réveiller des préjugés libertins.

La principale revendication des groupes et associations bis dans le monde est donc d’accéder à davantage de visibilité. Pour cela, l’association Bi’Cause a notamment rédigé un manifeste qui propose une définition claire de la bisexualité en soulignant les droits et les devoirs des bis. Et tant pis si des mono-sexuels aimeraient tant pouvoir prédire le genre du prochain partenaire d’une personne.

Pour renverser les préjugés et faire connaître la bisexualité, le Groupe bi de 360 organise une conférence mercredi 9 octobre à 19h30 à la maison des associations de Genève. Karl Mengel, le conférencier, écrivain et traducteur, est l’auteur d’un essai «Pour et contre la bisexualité. Libre traité d’ambivalence érotique.». Publié en 2009 aux éditions de la Musardine, le volume a de quoi séduire. Après avoir «dégivré la lunette arrière et montré que la normalité bourgeoise du couple hétéro n’était guère qu’un moment de l’histoire (et) une construction politique aux contours spécieux», Karl Mengel déconstruit les préjugés, explique, explore et analyse la bisexualité. On se laisse entraîner au fil de chapitres aux titres évocateurs tels: «Se faire bien voir chez les grecs», «Le cul est à tout le monde» ou encore «La double pénétration comme bâillon».

Au ton drôle et dynamique de l’ouvrage, son intervention promet d’être non seulement instructive, mais aussi agréable et accessible. Ce moment partagé, devrait aussi permettre à chacun de mieux se connaître et donc de mieux s’accepter.

L’histoire en bref
1984 Création de la BiCon, conférence et réunion annuelle bi à Londres. Resté le grand rendezvous de la communauté.
1987 Fondation du North American Bisexual Network (NABN, devenue, aujourd’hui le BiNet) aux Etats-Unis.
1995 En France, fondation du groupe qui deviendra une association Bi’Cause.
1999 Lendemain de la journée sans voiture et veille de la journée contre les brevets logiciels, le 23 Septembre est instauré «journée internationale de la bisexualité»

La culture en bref
– Il semble que le plus vieux film à évoquer la bisexualité soit A Florida Enchantement en 1914.
– Les bis ont un drapeau, créé en 1998, se composant de haut en bas de bandes rose, violette et bleue.
– Kurt Cobain avait déclaré au magazine «The Advocate» être bisexuel.

2 thoughts on “Parlons peu, parlons bi

  1. Je trouve qu’on n’en voit pas beaucoup de BI !Je me fais jamais draguer ! zut !Je dois être laid!

Comments are closed.