Montricher VD
#Littérature

L’écriture des lieux

sam 20 avril, 13:30
Genève
#Musique

Gaye Su Akyol

sam 18 mai, 20:30
Genève

Goudoux Manif

ven 26 avril, 19:00
Lausanne
#fetish

La SeXorcisto présente Lith Li

ven 26 avril, 21:00

L’hécatombe des porn-stars

Après avoir tourné dans une soixantaine de films gay et hétéro, l'acteur hongrois Arpad Miklos a mis fin à ses jours, à 45 ans. Ce n'est pas le premier à disparaître prématurément dans cette industrie.

La série noire semble sans fin dans l’industrie du porno. Mardi, on a appris qu’une des icônes du genre, l’acteur hongrois Arpad Miklos, s’était donné la mort le 3 février dernier à New York. Miklos (de son vrai nom Peter Kozma) était né à Budapest il y 45 ans. Il avait été pharmacien avant de se tourner vers le X avec les studios Kristen Bjorn. C’était au milieu des années 1990, lors de la grande conquête de l’Est européen par l’industrie du porno. Il avait continué sa carrière aux Etats-Unis, notamment chez Raging Stallion, mais également en tant qu’escort. L’an dernier, il avait tourné dans une vidéo très remarquée du groupe Perfume Genius. Le clip, tendre et troublant, avait été brièvement censuré par YouTube.

Le décès d’Arpad Miklos fait suite à plusieurs disparitions soudaines dans le même cercle d’acteurs. Erik Rhodes (30 ans), l’été dernier, avait succombé à une crise cardiaque apparemment liée à un excès de stupéfiants. Josh Weston (39 ans), en décembre, était décédé de complications du VIH. Il y a un an, c’était le performer israélien Roman Ragazzi (38 ans) qui mettait fin à ses jours.

Stigmatisé
L’ex-partenaire de Miklos a laissé entendre, dans une vidéo postée sur YouTube, qu’il souffrait d’une grave dépression, peut-être liée à une reconversion difficile. Dans un hommage à son collègue, l’acteur Colby Keller a fait allusion aux conditions de travail dans l’industrie du sexe, «stigmatisé et pas si bien payé». Sur Slate.fr, le journaliste français Didier Lestrade relève, quant à lui, que la disparition de la porn-star hongroise «met un nouvel accent sur la difficulté de vieillir dans un milieu où l’âge est un couperet sans appel. Après 45 ans, que l’on soit un acteur porno prestigieux ou un simple gay lambda, la vie semble s’arrêter.» Après s’être penché – à juste titre – sur le suicide chez les jeunes LGBT, il serait temps de s’intéresser à ce phénomène chez les personnes plus âgées, estime-t-il.