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Petites liaisons dans la prairie

Certains parcs publics romands sont des endroits privilégiés pour des rencontres éphémères entre gays. Une réalité prise en compte dans le travail des jardiniers municipaux?

Le retour des beaux jours après un hiver sibérien. Les enfants gambadent dans l’herbe, le quidam bouquine allongé sur le gazon, les couples se bécotent entre deux rangées de géraniums. Voilà pour la journée. Mais la nuit? Nombreux sont les parcs dans les capitales genevoise et vaudoise à être des terrains connus pour les homosexuels à la recherche d’une étreinte aussi torride que fugitive.

Plusieurs sites internet donnent même la liste de ces lieux publics comme d’autres indiquent le meilleur restaurant de la ville: la colline du Montriond et le parc du Denantou pour Lausanne, ou encore les parcs de la Perle du Lac et Geisendorf à Genève. Conseils accompagnés d’une mise en garde expliquant que ces espaces verts ne sont pas sans risque d’une agression. C’est oublier que ce genre de pratique est illégale et amendable pour exhibitionnisme. Sans parler des préservatifs laissés sur place, sans égard pour l’écologie et la beauté des parcs.

Cache-cache végétal
Ces brefs coïts sont de notoriété publique dans les cités romandes. On peut alors se demander si les différents services des espaces verts urbains tiennent compte de ce phénomène dans leur travail. Non pas tant par excès d’homophobie ou de pudibonderie, mais par soucis de préserver les lilas et empêcher un acte puni par la loi.

Du côté de Calvin, rien à signaler: «Ce n’est pas notre mission de savoir qui fréquente les parcs la nuit et avec quelles intentions», déclare le Service des espaces verts de Genève (SEVE). Et donc même pas de petits rosiers bien acérés? La tonalité est presque la même à Lausanne: «Il n’y a pas d’aménagements spécifiques», affirme le chef de la division de gestion des sols et des végétaux, Etienne Balestra. Mais le même indique qu’il y a moins de fréquentations lorsque les arbustes viennent d’être taillés, en témoigne la faible quantité de préservatifs retrouvés. Question de discrétion ou de timidité? Au sujet de ces déchets spécifiques, le SEVE n’a rien communiqué de particulier. Comme s’il n’y en avait pas. À croire que les Genevois seraient plus respectueux des parcs que les Lausannois.

Au nom de la loi

Genevois et Lausannois, comme tous les Suisses, sont égaux aux yeux voyeurs de la loi. Ils peuvent être amendés s’il y a dépôt de plainte. Mais là, la police genevoise assure être tolérante en ne procédant qu’à un contrôle d’identité, sauf s’il y a plainte d’une tierce personne. Les forces de l’ordre lausannoises, elles, affirment «procéder à une dénonciation systématique».