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Une «banque de sang illégale» pour combattre les préjugés

Une «banque de sang illégale» pour combattre les préjugés

Sous un titre provocateur, des militants britanniques s'apprêtent à mener une expérience inédite visant à montrer le potentiel de l'ouverture du don du sang aux gays sexuellement actifs.

Les règlements des institutions de transfusions qui imposent des restrictions aux hommes gay sexuellement actifs n’est plus d’actualité. C’est le propos d’une action originale qui se tiendra samedi dans un lieu encore tenu secret à Londres, à l’initiative du groupe Freedom to Donate. Ce jour-là, une éphémère «banque de sang illégale» sera constituée avec des prélèvements effectués sur des volontaires ne correspondant pas aux critères des donneurs britanniques s’ils déclarent être homosexuels ou bisexuels – en l’occurrence trois mois d’abstinence.

Partenaire de l’opération, le site web Unilad a mis en ligne un formulaire d’inscription pour les participants, qui seront appelés à donner leur sang dans un centre médical disposant de personnel qualifié. But du processus: tester les échantillons en condition réelle afin de montrer combien auraient été propres à l’utilisation pour des transfusions.

Préoccupante baisse des dons
La campagne met en avant la baisse préoccupante des dons de sang ces dernières années au Royaume-Uni, particulièrement chez les hommes. Elle plaide pour une évaluation individuelle des risques, basée sur des moyens scientifiques modernes de détection du VIH, plutôt qu’une exclusion générale, synonyme d’une «stigmatisation révolue».

Le fondateur de Freedom to Donate, Ethan Spibey, a expliqué au «Daily Mail» vouloir «attirer l’attention sur une injustice à large échelle dans les dons de sang et démontrer le potentiel incroyable de milliers d’hommes gay et bi qui pourraient donner leur sang si un modèle alternatif était mis sur pied».

La Croix-Rouge suisse exige une abstinence de douze mois aux donneurs hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. C’est aussi le cas en France, où ce délai sera toutefois réduit à quatre mois dès février 2020. La suppression de cette condition est envisagée dès 2022.