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L'ex-fiancée trans du Malawi en danger de mort

Tiwonge avait été condamnée pour homosexualité, puis graciée avec son ex-compagnon. Malade, vivant cachée et sous des menaces physiques constantes, elle attend d'émigrer vers le Canada. Mais Ottawa tarde à donner son feu vert.

Un an après son arrestation avec son fiancé et leur procès retentissant pour homosexualité, Tiwonge Chimbalanga n’est toujours pas sortie d’affaire. La transsexuelle de 21 ans a récemment été la victime d’un passage à tabac au cours duquel son téléphone portable a été dérobé. Le site LGBT Asylum News rapporte que Tiwonge fait l’objet de menaces constantes et vit dans la clandestinité, passant d’un refuge à l’autre. Atteinte de paludisme, elle a notamment des difficultés à sortir en public pour se faire soigner.

Depuis sa libération en mai dernier, des ONG se sont efforcées de lui faire obtenir l’asile au Canada. La procédure serait en bonne voie, sauf que les démarches semblent prendre plus de temps que prévu. Face aux menaces physiques dont elle est la cible et à ses problèmes de santé, les organisation qui la soutiennent envisagent de la faire passer en Afrique du Sud voisine. Mais elle risquerait de compromettre ainsi ses chances d’obtenir le statut de réfugiée au Canada. Ottawa applique en effet le principe du «pays tiers sûr», qui consiste à éliminer les candidatures de requérants qui, au cours de leur exil, passent par un autre Etat sans y déposer une demande d’asile. Par ailleurs, la situation des immigrés du continent en Afrique du Sud s’est aggravée au cours des derniers mois.

Isolée et vulnérable
«Mes contacts lui rendent régulièrement visite», a indiqué le militant LGBT britannique Peter Tatchell. «Ils disent qu’elle se sent isolée et vulnérable. Je crains qu’elle soit un jour gravement battue ou tuée. J’espère que quelqu’un puisse accélérer son transfert vers le Canada, avant qu’il lui arrive malheur.»

Tiwonge Chimbalanga et son partenaire avaient été arrêtés le 27 décembre 2009 pour avoir célébré leurs fiançailles. Un témoin avait raconté la cérémonie à un journal local, qui en avait fait sa une. Au terme de cinq mois de détention, en mai 2010, un tribunal avait condamné le couple à 14 ans de travaux forcés. Ils avaient finalement été graciés peu après par le président du Malawi… à contre-cœur, après une visite du secrétaire général de l’ONU au Malawi et des menaces de sanctions financières émanant de pays occidentaux.

A la suite de leur libération, le compagnon de Tiwonge, Steven, avait rompu et renié sa relation avec la jeune transsexuelle.