Le frère du président fustige un «cercle gay» au pouvoir
En Equateur, la rivalité entre Fabricio et Rafael Correa se règle à coups d'accusations d'homosexualité et de corruption. Le tout sur fond de contrats publics juteux.
Ce petit pays d’Amérique latine s’achemine vers un combat fratricide pour le pouvoir. Le président socialiste Rafael Correa, élu en 2006, a vu surgir comme principal challenger son propre frère, Fabricio. «Le gouvernement est incompétent, corrompu, communiste et homosexuel», a encore lancé ce dernier, la semaine passée, sur une radio de Quito. De fait, la principale accusation de Fabricio Correa est l’existence d’un «cercle rose» occulte autour du chef de l’Etat, avec à sa tête le secrétaire juridique de la présidence de la République. Depuis plus d’un an, Alexis Mera est la cible favorite des médias d’opposition équatoriens, qui le caricaturent en travesti organisant des orgies dans le Palais présidentiel.
La rupture entre les deux frères est intervenue après que le gouvernement a annulé un contrat de 80 millions de dollars qui était revenu à l’entreprise de travaux publics de Fabricio Correa. Furieux, l’aîné du président avait alors lancé une violente offensive contre son frère, l’accusant d’être manipulé par son entourage et de «manquer de virilité».