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«Plutôt gay que Berlusconi»

Tentant de faire diversion d'un nouveau scandale sexuel, Silvio Berlusconi a déclaré qu'il valait mieux regarder les filles – éventuellement mineures – que d'être homosexuel. Les organisations LGBT organisent leur riposte.

Le président du Conseil italien semble trouver cela très drôle. «C’est mieux d’avoir la passion des jolies filles que d’être gay», a-t-il sorti devant un public de businessmen aux anges lors d’une allocution en début de semaine. Silvio Berlusconi commentait la «tempête de papier» autour du nouveau scandale sexuel qui l’éclabousse actuellement: des soirées hot organisées l’été dernier dans sa villa de Sardaigne et généreusement garnies de prostituées. Parmi elles, une jeune mineure d’origine marocaine, «Ruby», et à laquelle le chef du gouvernement, âgé de 74 ans, aurait fait des cadeaux pour plus de 7000 euros. L’affaire a éclaté dans le cadre d’une enquête sur un réseau de call-girls.

Quelque 300 personnes ont tenté hier à Rome de protester contre les déclarations de Silvio Berlusconi devant le siège de la Présidence du Conseil. Mais le site avait été au préalable bouclé par la police. Aussi l’organisation Arcigay a-t-elle appelé à manifester dans plusieurs villes du pays durant cette semaine, notamment le 8 novembre à Milan où s’ouvrira la Conférence nationale sur la famille, et où est attendu le Président du Conseil en personne. «Ce sera une riposte aux déclarations homophobes et vulgaires de Berlusconi [qui témoignent de son] mépris face aux femmes et aux personnes homosexuelles. C’est inacceptable de quiconque, et encore plus du chef du gouvernement d’un pays civilisé comme l’Italie», a estimé la plate-forme nationale LGBT. Dans le même temps l’organisation a commencé à faire imprimer des t-shirts et des calicots portant le slogan «Plutôt gay que Berlusconi», voire «Plutôt gay que pédophile».

La petite phrase du chef du gouvernement, et son écho tonitruant dans la presse internationale, a suscité le malaise jusque dans son parti. Pour le moins embarrassée, Mara Carfagna, la ministre de l’égalité, s’est contenté de regretter une «boutade» qui ne visait pas, selon elle, «à offenser les femmes ou les homosexuels».