Un candidat homophobe à tendance zoophile
Les élections de mi-mandat américaines offrent à voir une série de candidats plus farfelus les uns que les autres. Dont Carl Paladino et ses nombreuses déclarations à l'emporte-pièce, notamment sur les gays.
Entre Christine O’Donnell (Delaware) qui considère la masturbation comme égale à l’infidélité et a pratiqué la sorcellerie étant plus jeune, Sharon Angle (Nevada) qui préconise l’usage des armes pour déloger les démocrates et Rich Iott (Ohio) qui a avoué se déguiser régulièrement en soldat SS pour « renforcer les liens entre père et fils », on pensait vraiment avoir tout vu. Mais c’était sans compter sur le potentiel fantasque des USA qui ont produit d’autres candidats tout aussi délirants.
Carl Paladino est à ce titre un exemple des plus fascinants. Ayant fait fortune dans l’immobilier, il espère aujourd’hui devenir le sénateur républicain de l’Etat de New York. Durant sa campagne, il a enchaîné les bourdes à une régularité jamais démentie, l’obligeant à passer au final plus de temps à s’excuser qu’à présenter son programme. Défenseur auto-proclamé des familles, il s’est à de nombreuses reprises illustré par son homophobie, dénonçant la « dysfonctionnalité » des homosexuels qui « n’ont pas à être fiers de ne pas correspondre à la création divine » ou raillant son adversaire, Andrew Cuomo, qui avait assisté à la Gay Pride en compagnie de sa fille.
Amis de la poésie, bonsoir
C’est pourtant ce même personnage qui a été contraint d’avouer avoir envoyé à des dizaines de personnes des mails obscènes et racistes, comportant notamment des photos d’une femme tentant d’avoir des rapports sexuels avec un cheval. Le même également à accuser son opposant d’infidélité alors qu’il a lui-même un enfant adultérin dont il a avoué l’existence à sa femme le jour… des funérailles d’un proche! Celui qui est surnommé « Crazy Carl » par la presse a récemment marqué un nouveau point en quittant précipitamment un débat télévisé pour se rendre aux toilettes. Mais il n’a, rassurons-nous, presque aucune chance d’être élu puisque ses fraques l’ont fait sombrer dans les bas-fonds des sondages avec seulement (sic) 28% des intentions de vote.