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Tu craindras Dieu et le VIH

Aux USA, les mouvements religieux prétendant «guérir» de l'homosexualité ont trouvé le bon filon pour vendre leurs boniments: la peur du sida. Une exploitation qui menace les efforts de lutte contre le virus.

Dans un article paru dans son édition de septembre (et traduit en français sur le site d’Act Up), la revue américaine «POZ» livre une passionnante enquête sur l’importance du sida dans la rhétorique de «l’industrie» des ex-gays, ces groupes religieux qui promeuvent des traitement soi-disant capables de «convertir» les gays et les lebsbiennes à l’hétérosexualité. Parmi eux, les plus connus sont Exodus, NARTH et son pendant juif JONAH. Il existe même des Homosexuels anonymes qui poursuit les mêmes objectifs. Tous luttent avec virulence, en outre, contre ce qu’ils appellent «l’agenda homosexuel»: les revendications du mariage, de l’homoparentalité et de lois contre la discrimination.

Outil de recrutement
«POZ» observe que ces groupes exploitent très activement la peur du VIH pour distiller leur message de pseudo-libération, martelant des chiffres alarmants – et totalement fantaisistes – sur la prévalence du virus dans la population gay. «Aujourd’hui, 30% des homosexuels de 20 ans seront infectés ou mourront du sida avant d’atteindre leur trentième année», déclarait dernièrement un médecin. Ce type d’affirmation est monnaie courante sur les ondes américaines. Les apôtres de la «conversion» disposent d’antennes ouvertes dans plus de 200 radios religieuses à travers le pays. «Leur tactique est de faire peur, de décrire le style de vie gay comme destructif et dangereux. C’est leur outil de recrutement», explique un militant luttant contre l’influence grandissante de ces groupes.

Parmi les dégâts occasionnés par cette stratégie, les mouvements «ex-gays» confortent l’dée que le sida ne menace que les homos. Une croyance enracinée dans l’esprit des Américains, si l’on en croit une récente enquête de «POZ»: 95% des sondés voyaient le sida comme une «maladie gay». «L’ironie, résume l’auteur de l’article, c’est qu’en faisant cela, le mouvement ex-gay met tout le monde, quelque soit son orientation sexuelle, dans un risque plus grand d’infection.»

«POZ» souligne aussi que l’idéologie des tenants de ces mouvements (l’homosexualité est un choix ou une maladie psychique qu’il s’agit de surmonter) et leur désir de faire taire les associations LGBT recèle de graves dangers pour la lutte contre le virus, particulièrement auprès des plus jeunes.