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Un «traître gay» dans l'US Army

L'agent de renseignement Manning, accusé d'avoir organisé des fuites de documents sur le conflit afghan, aurait agi après une rupture d'avec son ex-boyfriend. La droite se déchaîne contre l'ouverture de l'armée aux gays.

Bradley Manning, un G.I. de 22 ans, dort en prison depuis le mois de mai dernier. Il est soupçonné d’avoir transmis au site Wikileaks les images d’un fiasco militaire en Afghanistan où plusieurs civils, dont deux journalistes, avaient été tués. Selon le Pentagone, le jeune agent de renseignement militaire serait en outre le responsable de la fuite de dizaines de milliers de documents top secret.

Alors que l’affaire continue de soulever un vaste débat sur la liberté d’internet et sur les opérations militaires américaines en Irak et en Afghanistan, elle a récemment pris un tour inédit avec l’examen de l’orientation sexuelle du suspect.

Etats d’âme
Selon «The Daily Telegraph», Manning, qui ne cachait pas son homosexualité, pourrait avoir agi alors qu’il souffrait d’une dépression suite à sa rupture d’avec son compagnon. Le quotidien britannique se base sur l’historique de la page Facebook du soldat. En particulier, les statuts utilisés par Manning avant son arrestation refléteraient un profond dépit à l’égard des services de renseignement où il travaillait, ainsi que sa déception vis-à-vis de son ex-boyfriend. Il se serait décrit «plus que frustré par l’armée et la société en général» ou «plombé par le sentiment de n’avoir plus rien».

Manning aurait posté ces états d’âme peu avant la date où il aurait, selon l’accusation, téléchargé les documents confidentiels sur des CD déguisés en albums de Lady Gaga (!).

Un «scandale homosexuel»
Ces révélations font le beurre de la droite américaine qui combat la levée, ordonnée par Barack Obama, du «Don’t ask, don’t tell». Jusqu’à cette année, ce principe exigeait des soldats américains une discrétion absolue sur leur orientation sexuelle. Il n’en fallait pas plus pour mettre le bourbier militaire sur le compte de l’ouverture de l’US Army envers les gays et les lesbiennes. Cette politique, écrit notamment le site ultraconservateur Accuracy in Media, «s’est maintenant retournée dans des proportions considérables contre les forces américaines. Cela pourrait causer non seulement des perte au sein de l’armée […] mais aussi porter atteinte aux relations avec le Pakistan et l’Afghanistan et mener à une possible défaite dans la région.»

Bradley Manning est actuellement détenu sur une base militaire de Virginie, en attente de son procès devant une cour martiale. Il serait sous surveillance après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Le Pentagone a indiqué que l’auteur des fuites pourrait avoir «du sang sur les mains», la publication des documents classifiés étant susceptible d’avoir causé la mort de soldats et d’informateurs en Afghanistan.

One thought on “Un «traître gay» dans l'US Army

  1. Pauvre armée des USA qui peut être trahie par un simple soldat! On comprend mieux pourquoi les talibans ont la victoire devant eux. A moins qu’on reproche à ce soldat qu’il ait agit en faveur d’une meilleure transparence des choix (inavouables semble-t-il puisqu’on les dissimule) des gouvernants américains.

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