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Judith Butler jette le trouble dans la CSD de Berlin

Honorée par la gay pride de la capitale allemande, samedi, la grande prêtresse du queer aura fait péter quelques ballons arc-en-ciel en dénonçant une manifestation «complice du racisme».

Distinguée par la plus grande Pride européenne, qui a réuni samedi plus d’un demi-million de participants, l’universitaire Judith Butler a jeté un froid. Elle est montée sur la scène de la Porte de Brandebourg, non pas pour accepter le prix «Zivilcourage» qui lui était décerné, mais refuser cet honneur et fustiger la manifestation, «commerciale et superficielle». Devant des organisateurs plutôt mal à l’aise, elle a dénoncé la place toujours plus large accordée par les principales organisations gay et lesbiennes d’Allemagne à la dénonciation de la criminalité visant les homosexuels et les transsexuels. Selon elle, cette violence est le plus souvent souvent associée à des migrants décrits comme foncièrement homophobes. «On ne doit pas se laisser associer à des organisations qui, au nom des communautés LGBT, mènent des guerres dans lesquelles le racisme et l’antisémitisme sont tolérés», a lancé l’auteure de «Trouble dans le genre».

«Migrants homophobes» cause de tous les maux
Apparemment inattendu, ce coup d’éclat a déstabilisé les organisateurs, qui ont eu du mal à reprendre la parole devant les remous dans l’assistance. Des collectifs queer ont salué la bravade de l’auteure de «Trouble dans le genre»: Suspect, représentant des LGBT migrants et de couleur, a ainsi dénoncé à son tour la «panique morale» qui se serait emparée de la scène gay, «où chaque cas de violence pouvant être connectée à une personne gay, bi ou trans – peu importe qu’il s’agisse d’homophobie ou d’un accident de la circulation – retentit comme une preuve que les hommes gays blancs sont les plus mal lotis, et que les « migrants homophobes » en sont la cause.»

Pour sa part, la députée verte au Bundestag Renate Künast, membre du comité d’organisation de la CSD, a relativisé l’affront: «Butler ne serait pas Butler si elle ne trouvait pas toujours quelque chose à critiquer», a-t-elle résumé.

2 thoughts on “Judith Butler jette le trouble dans la CSD de Berlin

  1. Ce n’est pas du racisme , car le racisme c’est de considérer une race comme inférieure à la sienne .

    Par contre , il existe bien la phobie du racisme , celle qui interprète et traque chaque petit geste , regard , mot suspect , pouvant avoir une connotation raciste.

    Les médias en quête de fructueux scandales en ont fait un gros business , les titres des manchettes annonçaient sans cesse des nouvelles victimes de cette chasse aux sorcières : le prof , l’infirmière , ou même la pharmacienne raciste , tout le monde y passait .
    Mais maintenant ça ne prend plus ! et c’en est plus qu’assez !

    La vérité est que : les gays ont assez fermé leur gueule durant toutes ces années, s’abstenant de critiquer l’homophobie de la plupart des africains et maghrébins , juste par peur de se faire mal comprendre et injustement traiter de raciste et poursuivre par l’association SOS-Racisme , c’en est fini !
    Ces petites gueules de Sos-Racisme bondissant sur chaque occasion de faire parler leur phobie du racisme , et en plus phobie du racisme n’allant que dans un sens , feraient mieux de se visionner quelques films de Spike Lee (do the right thing) , remettant en place le racisme , partagé dans toutes les communautés ethniques des états-unis , qu’elles soient blanches-américaines , noires ou sud-américaines.

    Pour en revenir sur l’homophobie, si chez nous , si l’on peut remarquer dans la rue et dans les bus un bon 15 % de la population provenant du continent Africain et du Proche-Orient , il n’est est pas de même dans les endroits qui sont ouvertement Gay-friendly .
    Ces endroits sont très , très loin de contenir entre 15% de sa clientèle de provenance de ces continents cités , ce qui est la preuve que les Africains et Proche-Orientaux de chez nous (à part ceux qui ont grandi ici) , n’acceptent généralement pas de se mélanger au public homo ou gay-friendly.

    En sortant d’un bar gay , il y a quelques années , une voiture m’a suivit et m’a dépassé (j’étais en vélo) les occupants tous africains m’ont insulté et fait des menaces , et essayé de me coincer contre le bord de la route , heureusement j’ai freiné d’un coup et parti immédiatement sur le trottoir en rebroussant le chemin à toute allure.

    En Suisse, il n’y a pas beaucoup de problèmes homophobes menant à la violence chez les immigrés asiatiques (chinois, indiens, tibétain, japonais) et sud-américains .
    mais par contre , chez les africains et arabes-orientaux , c’est une autre histoire.

    Evidement ils ne sont pas tous ainsi , mais il y en a tout de même une majorité.

    D’ailleurs le continent africain est peuplé à majorité de musulmans condamnant publiquement l’homosexualité , mais également de certains chrétiens punitifs envers l’homosexualité.

    Donc , pourquoi nous gays , par sentiment de culpabilité d’appartenance à une race d’ancien colonisateurs (occidentaux) , devrions nous adopter cette hypocrite mentalité de ne pas nous opposer à des mentalités ethniques ou religieuses violemment hostiles envers nos droits de libre choix d’orientation sexuelle ?

  2. C’est tellement plus simple de voir et de conspuer l’homophobie ou le sexisme chez les « autres ».

    Baignant dans une culture profondément hétérosexiste, voir le sexisme et l’homophobie qui y sont tout aussi présents qu’ailleurs, demande un effort supplémentaire, et demande à la personne qui s’y essaie de reconnaître ses propres préjugés et habitudes de pensée hétérosexistes.

    Face, d’une part, à l’applatissement, à l’effacement de nos propres préjugés en harmonie avec l’hétérosexisme ambiant, et d’autre part à un discours nous présentant d’inquiétants « autres » sexistes, homophobes et violents, la tentation est grande de se laisser aller à voir la paille dans l’oeil du voisin.

    D’autant que ces discours s’accordent une auréole de courageux briseurs de tabous, sous prétexte que ces idées pleines de haine ne sont pas acceptées par tout le monde.

    Butler ne serait pas Butler si elle se laissait acheter par un prix à la noix et se taisait face à la montée du fascisme (moi non plus, je n’ai pas peur des mots) et à des compromis foncièrement inacceptables au sein d’un mouvement qui se prétend l’étendard de la lutte contre le conservatisme, la stigmatisation et la xénophobie.

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