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Un gay empêché de donner son sang à sa mère

L'histoire suscite l'indignation dans la blogosphère britannique: un jeune gay s'est vu refuser un don de sang destiné à sa propre mère, atteinte d'une leucémie en phase terminale.

L’incident s’est déroulé en août dernier, en Ecosse. Les proches de la malade avaient été alors sollicités pour donner leur sang, afin de voir si l’un d’entre eux était compatible. Mais Bentley, aujourd’hui un étudiant de 21 ans, s’était vu refuser le prélèvement en raison de son homosexualité.

Le Service écossais de transfusion sanguine, comme la plupart de ses homologues au Royaume-Uni et en Europe, excluent tout don de sang de la part d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Bentley, qui a attendu le décès de sa mère, en août dernier, pour raconter sa mésaventure au «Scottish Herald», ne revient toujours pas de l’obstination des autorités sanitaires: «Les hommes gay ont sans doute le droit de donner leur sang s’ils le souhaitent. En tout cas pour moi, qui suis dans une relation stable, je pense que cela aurait été acceptable dans de telles circonstances.»

En Suisse, cette interdiction – bien que contestée – reste en vigueur. Toutefois, la mesure est en cours de réévaluation au sein de la Croix-Rouge suisse. L’organisation, qui supervise les services de transfusion sanguine, devrait édicter de nouvelles procédures au cours de l’année. Précurseur en Europe, la Suède lèvera l’interdiction le 1er mars prochain.

4 thoughts on “Un gay empêché de donner son sang à sa mère

  1. « Les proches de la malade avaient été alors sollicités pour donner leur sang, »

    oui, c’est possible. Ca se fait, les gens sont alors sensibilisés au don de sang.

    « afin de voir si l’un d’entre eux était compatible »

    non, ça ne fonctionne pas comme ça. Ni en France, ni en Suisse, ni en Grande Bretagne ni nulle part.

    sauf le cas exceptionnel du « groupe sanguin privé » (rien à voir avec le groupe ABO, Rh, ou autres) avec « anticorps anti-public ».
    Mais dans ce cas, les seuls compatibles possibles sont les frères et soeurs du malade, jamais ses parents ni ses enfants…

    C’est sûr que le système de santé anglais n’est pas « top », mais le système repose sur le don bénévole *et anonyme*, et le don dirigé y est (sauf le cas très particulier mentionné ci-dessus) interdit par l’éthique et par la loi (par la logique biologique aussi)

    S’il s’agit d’un don de moelle (et non de sang, ce qui est possible puisqu’on nous parle de leucémie), c’est aussi dans la fratrie qu’on trouvera plus souvent que dans la population générale des donneurs compatibles… pas chez les parents ni chez les enfants…

    Innocent VIII
    médecin spécialiste en transfusion depuis plus de 35 ans.

  2. La Suède n’est pas précurseur en Europe. En Russie, après une campagne de 2 ans avec les autorutés, notre organisation a obtenue la levée de l’interdiction du dong du sang par les gays en 2008.
    Nikolai Alekseev
    Organisateur de la gay Pride de Moscou

  3. Bonjour Nikolai

    La suède a décidé d’autoriser les homosexuels masculins à donner leur sang *sous réserve qu’ils n’aient pas eu de relations sexuelles avec un homme dans l’année qui précède*…

    Vous ne trouvez pas qu’il y a là une certaine hypocrisie ?

    Combien vont répondre à ce critère ?

    je préfère l’attitude de la grande majorité des pays qui ne cèdent pas aux lobbies dans la mesure où le principe de précaution leur impose une attitude *scientifique*, sans aucune volonté (en France en tous cas) de discrimination…

    Et en France, j’ajoute que la grande majorité des homosexuels masculins – j’en compte parmi mes amis, et l’EFS en compte dans son personnel – ont admis cet état de fait, et ne font pas du tout un « fromage » de cette interdiction, pas plus que les maigres, les anglais, les hypotendus, ou les anciens transfusés… Seule une petite minorité utilise cet argument dans sa lutte contre la discrimination… en oubliant que le don du sang n’est *pas* un *droit*…

    Il faut aussi savoir que dans certains des pays qui ont « donné le feu vert », les médecins de transfusion sont souvent en opposition avec la décision *politique* et que l’utilisation du sang donné est plus orientée « fractionnement plasmatique » ou « recherche » que « transfusion directe », que cela soit fait de façon explicite ou implicite…

    Personnellement, je pense qu’effectivement, le don limité au don de plasma (donc à destination de la préparation des médicaments dérivés du sang, sans que des globules rouges soient donnés « pour rien ») pourrait être un compromis…

    Innocent VIII
    mort, il faut le rappeler, à cause d’une transfusion 🙂

  4. Complément :

    En UNION EUROPEENNE, les seuls pays qui admettent le don des homosexuels masculins sont à ma connaissance le Portugal, l’Espagne et la Suède (mais on a vu la réserve pour cette dernière, d’ailleurs identique à celle appliquée aux USA : « pas de rapports sexuels avec un homme depuis un an »).

    Donc 3 sur 27.

    Le Danemark qui avait aussi autorisé ce don a fait marche arrière en 2005, suite à la contamination d’un malade par le sang d’un donneur homosexuel et contaminé par le VIH depuis à peine une semaine (donc indétectable même par les méthodes les plus sensibles).

    La lutte contre la discrimination sociale des homosexuels doit recueillir dans tous les pays – et par endroits, y a du boulot ! – le plus grand nombre possible d’adhésions, mais ce problème de don du sang n’est pas à mon avis un bon moyen…

    Innocent VIII

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