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Gays et lesbiennes dans le collimateur du pouvoir ougandais

Au lendemain de la publication par un tabloïd d’une liste de 45 homos présumés, l’organisation Human Rights Watch s’inquiète d’une nouvelle chasse aux sorcières visant les lesbiennes et les gays ougandais.

Après le Cameroun au printemps dernier, c’est en Ouganda que la presse à scandale s’est mise à son tour à publier une liste de 45 hommes homosexuels présumés, avec leurs professions et lieux de résidence. Ceci afin de «montrer à la nation à quelle vitesse ce vice terrible appelé sodomie est en train de dévorer notre société», justifie The Red Pepper («le Piment rouge») – une publication qui n’en est pas à la première délation de ce genre. En 2002, ses journalistes avaient ainsi dénoncé le «mariage» de deux femmes.
Le SMUG, une coalition d’associations LGBT ougandaises a sommé le journal de prendre ses responsabilités face aux conséquences extrêmement graves que de telles dénonciations peuvent avoir. «Il n’y a aucune honte à être homosexuel. Mais cela devrait être un choix individuel que de partager ces informations personnelles avec sa famille, ses amis et ses collègues », ajoute l’organisation dans un communiqué de presse. De son côté, l’organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch a aussi fermement dénoncé l’attitude du pouvoir ougandais dans l’affaire: «Au moment où une énorme publicité répand la peur dans toute une communauté, les autorités doivent exercer leurs responsabilités, en l’occurrence, protéger et non persécuter.»

Harcèlement
De fait, les lesbiennes et les gays de ce pays anglophone d’Afrique australe sont soumis à un harcèlement incessant de la part du gouvernement Museveni. La presse gouvernementale, pare exemple, a souvent lancé des appels à la répression violente contre les homos. A l’automne 2005, une radio ayant accueilli les représentants d’associations LGBT a été condamnée à une lourde amende. En outre, des restrictions empêchent la diffusion d’informations sur la prévention du VIH-sida contenant toute référence aux pratiques homosexuelles… Logique, somme toute, puisque le président Museveni déclarait en 2002: « Nous n’avons pas d’homosexuels en Ouganda ».

Hérité des Britanniques, la section 140 du Code pénal ougandais prévoit un maximum de 7 ans de prison sanctionnant tout rapport physique entre personnes de même sexe. Plus récemment, le pays a pris des dispositions pour interdire le mariage homosexuel. Au Nigeria, une mesure similaire pourrait mener à l’interdiction de tout présence LGBT dans la société civile.