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Manifestants LGBTQ+ accusés de «crime de haine»

Manifestants LGBTQ+ accusés de «crime de haine»
Le bus de HazteOír, au début de sa tournée, en février 2017. Photo: flickr/HazteOir.org

Des charges improbables pèsent sur huit jeunes militants espagnols qui s'étaient opposés au passage d'un bus de propagande transphobe en 2017 à Séville.

Il n’y a pas qu’en Pologne que les militants LGBTQ+ font face au harcèlement judiciaire. En Espagne, huit jeunes sont accusés – tenez-vous bien – de «crime de haine» pour avoir empêché un bus de propagande de l’organisation ultraconservatrice HazteOír de circuler dans les rues de Séville, en mars 2017.

La campagne itinérante, qui avait donné lieu à plusieurs protestations LGBTQ+ sur son passage, dénonçait les nouveaux manuels d’éducation sexuelle, qualifiés d’«endoctrinement sexuel» parce qu’ils traitaient des questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle. «Les garçons ont un pénis. Les filles ont un vagin. Ne soyons pas dupes. Si tu nais homme, tu es un homme. Si tu nais femmes, tu le resteras», pouvait-on lire sur l’autocar orange.

À Séville, le véhicule avait été visé par des jets de projectiles qui l’avaient légèrement endommagé, et il avait été taggé, rappelle Eldiario.es, cité par le blog DosManzanas. La plainte de HazteOír avait d’abord été classée, avant d’être rouverte à la demande du Parquet. Les enquêteurs ont cette fois choisi d’examiner l’affiliation des participants afin de déterminer s’il y avait «crime de haine pour des raisons idéologiques». Ils ont ainsi passé au crible la participation des suspects à des groupes ou associations antifascistes, leur mode d’habillement ou encore leurs profils sur les réseaux sociaux.

«Le monde à l’envers»

«C’est le monde à l’envers: les accusés sont des défenseurs des droits de l’homme, tandis que les manifestants prônant un discours de haine sont présentées comme des victimes», s’est indigné l’un des avocats des jeunes mis en cause. Le collectif ATA-Sylvia Rivera, un groupe local de défense des personnes trans, a quant à lui fustigé une «enquête typique de l’époque du franquisme».