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Prêcheur homophobe accueilli avec une dance party improvisée

Prêcheur homophobe accueilli avec une dance party improvisée
David Lynn confronté par des militants lors d'un précédent prêche.

House music contre versets bibliques: les LGBTQ+ de Vancouver se sont mobilisés pour perturber la sortie d'un pasteur coutumier des provocations antigay.

Un comité pas très catholique a accueilli le pasteur de rue David Lynn, lundi soir sur une plage de Vancouver. Ce prédicateur évangélique de Toronto, connu pour ses tapageuses diatribes antigay professées par haut-parleur, avait prévu de baptiser des fidèles dans l’océan. Il a dû se frayer un chemin dans une dance party improvisée, mise sur pied par des membres de la communauté LGBTQ+ locale.

Quelques dizaines de policiers ont fini par escorter Lynn jusqu’au bord de l’eau, sous un déluge de house, de disco, de sifflets et de cris, au milieu de militants arborant des drapeaux arc-en-ciel et des pancartes. Quelques frictions ont eu lieu avec la police.

La scène quelque peu surréaliste illustre le ras-le-bol grandissant face aux prédicateurs de rue qui imposent leur discours de haine dans l’espace public à grands renforts de décibels. «Ces types peuvent s’installer à l’angle de Davie et Thurlow (le quartier gay de Vancouver, ndlr.) et hurler dans leurs mégaphones. Ils peuvent chanter leurs trucs homophobes et transphobes tandis qu’on est forcés d’écouter», s’est indigné Colin McKenna.

Protection policière en question

Ce militant LGBTQ+ cité par City News 1130 ne comprend pas que Lynn bénéficie d’une telle protection des forces de l’ordre après ses multiples provocations à la haine à travers le Canada. Le Département de la police de Vancouver a assuré n’avoir voulu que prévenir des violences. Le 22 août, le prêche homophobe d’un autre illuminé avait donné lieu à des échauffourées au Davie Village. Un activiste LGBTQ+ avait eu une jambe cassée.

Interpellée, la municipalité de Vancouver a avoué ne pas avoir pour l’instant les moyens légaux d’empêcher ce type de provocation. Le maire Kennedy Stewart a toutefois proposé d’instaurer une «bulle» autour du quartier gay: «Davie Village est un monument national que nous aimons. Il faut qu’il soit respecté et protégé.»