Les gays ghanéens s’unissent
Le mouvement LGBT serait en mesure de rassembler des milliers de sympathisants, selon le président de la principale association LGBT de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les Ghanéens seraient de plus en plus nombreux à vivre ouvertement leur orientation sexuelle, selon le président de l’Association gay et lesbienne du Ghana (GLAG), Prince McDonald. Celui-ci affirme que le mouvement LGBT ghanéen recrute de plus en plus d’hommes et de femmes, notamment parmi ceux ayant effectué des études supérieures. «Nous comptons parmi nous la majorité des hommes gay à Accra», affirme-t-il, en mentionnant que les activités de l’association peuvent rassembler jusqu’à des milliers de participants, souvent venus de province. Le GLAG milite pour une légalisation des rapports homosexuels et l’abrogation de l’article 105 du code pénal qui confond crime contre nature et bestialité – un héritage de l’empire britannique.
«La plupart des gens n’ont personne à qui parler et avec qui partager ces sentiments: voilà le problème», a expliqué McDonald lors d’un talk show très animé sur une radio locale d’Accra. «La plupart des gens pensent tout de suite au sexe. Mais il ne s’agit pas de sexe, il s’agit d’attirance, d’amour, c’est vraiment les mêmes choses que ce qui se passe avec les relations et amitiés hétérosexuelles.» La déclaration défiante du leader du mouvement LGBT ghanéen a été par une levée de bouclier de la part des chrétiens fondamentalistes, et notamment de l’Eglise pentecôtiste dont une digintaire a mis en garde ses compatriotes: «Ne laissons pas notre pays s’abîmer dans un monde satanique.»