Wowi, le « glamour guy », largement réélu à la tête de la ville-État de Berlin.
A Berlin, dimanche, le très populaire maire Klaus Wowereit a été facilement reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans Son parti , le Parti social-démocrate, arrive nettement en tête avec 31,2% des voix contre 21,6% au parti de la chancelière Angela Merkel, l'Union chrétienne-démocrate.
Bronzé, élégant, souriant, charmeur, vivant au grand jour son homosexualité, Klaus Wowereit a hérité lors da sa première élection en 2001 d’une ville de 3,6 millions d’habitants, hyper-endettée, rongée par le chômage et plombée par les scandales financiers. Depuis, il orchestre une politique d’assainissement tous azimuts : « Je ne veux pas laisser à la génération suivante un trop lourd fardeau ».
Natif de Berlin, où il a fait sa scolarité et ses études, il vante les charmes de sa métropole jusqu’au bout du monde : «Il faut la vendre, elle en vaut la peine ! … Je vais de l’avant, j’y crois. Je mets mon entrain et mon optimisme à faire de Berlin une ville ouverte et tolérante».
Volubile et aimant faire la fête, il se présente comme un amateur d’art qui aime aussi le foot. On le voit souvent dans les lieux branchés de Berlin accompagné de son compagnon, «Kreuzberg en ce moment », et il avoue faire lui-même la cuisine : « Les plats méditerranéens. Quoi de mieux qu’un poisson grillé avec un filet d’huile d’olive ?».
Mais sa légendaire réputation de noceur s’accompagne depuis 5 ans de celle d’un maire respecté faisant preuve d’une très grande rigueur pour redresser économiquement la capitale de l’Allemagne, non sans résultat ce qui explique sa réélection triomphale.
Installé à son bureau de la Rotes Rathaus (mairie rouge), Klaus Wowereit pourrait aussi avoir d’autres projets : « A l’instar de ce qui se passe à Berlin, on pouvait bien imaginer un jour, au plan fédéral, une coalition entre socio-démocrates et ex-communistes du PDS». Cette petite phrase prononcée en pleine campagne électorale nationale a attiré l’attention sur ses ambitions nationales. Wowereit serait-il candidat à la chancellerie en 2009 ? En attendant, il s’occupe plutôt bien de Berlin, sous un portrait de Willy Brandt, «Mon modèle», un modèle qui avant de conquérir le pays avait été maire… de Berlin.