France : décès suite à une agression homophobe.

Dominique L. qui avait été sauvagement agressé chez lui, dans un village des Landes, dans la nuit du 6 au 7 juillet est décédé des suites de ses blessures au CHU de Bordeaux.

Un voisin était entré par effraction dans la maison de Dominique L. et de son compagnon. Il avait violemment frappé Dominique avec la crosse de sa carabine, le laissant inanimé avec la boite crânienne défoncée.
L’agresseur, interpellé peu après l’agression, avait été déféré devant le parquet de Mont-de-Marsan, et mis en examen pour «tentative de meurtre à raison de l’orientation sexuelle de la victime», placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la maison d’arrêt de la ville. L’instruction judiciaire est en cours.
Cette agression faisait partie de la longue liste des nombreuses agressions physiques recensées pendant l’été par SOS homophobie et publiée le 10 aout 2006. «Ces derniers mois SOS homophobie enregistre un accroissement significatif des signalements d’agressions homophobes. Agressions verbales permanentes, mais allant aussi jusqu’au meurtre. … Loin de se sentir coupables après les faits, les agresseurs demeurent persuadés d’être dans leur bon droit en s’en prenant à des homosexuel(le)s qu’ils considèrent comme des êtres inférieurs et dangereux confortés en cela sans doute par les discours haineux de certains relais d’opinion, qu’ils soient politiques ou religieux »
L’association landaise G2L (Gays et lesbiennes des Landes) et SOS homophobie se sont rapprochées pour se constituer partie civile.
Au lendemain de l’ordonnance de non-lieu concernant l’affaire de Sébastien Nouchet (voir new précédente), SOS homophobie appelle à la vigilance. Elle rappelle qu’«il ne faudrait pas en faire une réfutation de l’existence de tous les actes homophobes. Il ne faut pas en conclure qu’il n’y a pas d’homophobie en France» et que 131 agressions physiques lui ont été signalées en 2005.